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Victor  FAY  info n° 10

Victor-Fay-portrait

 

Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

 

Dans ce numéro de Victor FAY info :
– où trouver la bibliothèque de Victor FAY ? page 1
– où trouver les archives de Victor Fay ? pages 2/3
– Victor FAY présent par ses œuvres page 4
– Victor Fay mémoire critique du mouvement social ? page 4

L’assemblée AAVPF que nous avions prévue initialement le 28 avril est reportée à une date ultérieure ; celle-ci sera fixée par le bureau de l’association

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Ou trouver la bibliothèque de Victor FAY ?

La bibliothèque personnelle de Victor Fay a été donnée au CEDIAS (voir ci-dessous. Elle est composée d’environ 1600 livres inventoriés récemment. Cette bibliothèque constitue le « fonds Fay » du CEDIAS. 

La bibliothèque du CEDIAS-Musée social conserve au total un fonds d’environ 120 000 volumes (livres, brochures, mémoires, périodiques), dont plus de 1 800 titres de périodiques (105 vivants). La mission du CEDIAS (Centre d’études, de documentation, d’information et d’action sociales) -Musée social est la réflexion sur les actions sociales et les grands problèmes sociaux en favorisant les études, les échanges, l’information et la documentation. Sa bibliothèque constitue le lieu de mémoire de l’action sociale, de l’économie sociale et de l’histoire sociale. Le fonds ancien (de 1894 à 1964) de la bibliothèque est classé « Archives historiques » depuis 2008. En effet le Musée social a été fondé dès 1894, à Paris, 5 rue Las Cases, 7e arrondissement, sous la forme d’une fondation privée reconnue d’utilité publique. Le but était alors de conserver et exposer de façon permanente les documents du pavillon d’Économie sociale de l’exposition universelle de 1889

Adresse : CEDIAS-Musée social  5, rue  Las Cases 75007 Paris 01 45 51 66 10
Horaires d’ouverture : Du lundi au jeudi : 13h00-18h00 vendredi : 13h00-17h00Où trouver les archives de Victor FAY ? 

à la BDIC  –  Fonds Victor Fay – 1900 – 1998
F delta 1498 – Fonds Victor Fay (1900-1998)

Laure Lacroix – Nanterre, juin 2004

Lieu de conservation : Bibliothèque de documentation internationale contemporaine

Importance matérielle : 43 cartons et un carton de cassettes audio conservé au

département audiovisuel et coté en Ka 195 (1-113) ; 6 mètres linéaires

Modalités d’entrée : Don effectué le 31 mars 2003 par Mme Peyrin-Fay.

Contenu : Le fonds Victor Fay se compose de six ensembles typologiques :

– périodiques (politiques et économiques)

– chroniques ORTF diffusées ou non

– matériau préparatoire aux ouvrages de Victor Fay

– revue de presse (entre 1917 et 1941)

– notes (de cours principalement)

– cassettes audio

Notice biographique sommaire :

Théoricien du marxisme et du luxemburgisme, militant tour à tour du Parti communiste polonais d’avant-guerre, du Komintern, du PCF, du groupe « Que faire ? », de la SFIO, du PSA, du PSU et du PS, Victor Fay (1903-1991) nous fournit, par l’intermédiaire de ses archives, un panorama complet de l’évolution de la gauche au vingtième siècle.

Journaliste de profession (papier – Combat, L’Express et Le Monde diplomatique en sont les exemples les plus illustres- mais aussi radio), enseignant de coeur et formateur politique et syndical (Waldeck-Rochet, Rocard et Strauss-Kahn ont fréquenté l’une de ses écoles), il nous renseigne également sans complaisance sur l’histoire du mouvement communiste et ouvrier mondial, histoire dans laquelle prédomine l’URSS.

Conditions d’accès : La communication de ces documents est soumise aux règles en vigueur à la BDIC.

Conditions de reproduction : La reproduction de ces documents se fait selon les règles en vigueur à la BDIC.

Historique du versement :

Le fonds Victor Fay résulte d’un don (n° 77 847) à la BDIC des archives du journaliste (conservées dans vingt cartons de déménagement) effectué le 31 avril 2003 par la fille de ce dernier, Simone Peyrin-Fay, au nom de l’Association des amis de Victor Fay. Ces cartons ont été réceptionnés par Antonio Fernandès, magasinier à la BDIC.

Malgré des contacts antérieurs avancés entre l’Institut d’histoire sociale et Mme Peyrin-Fay, c’est finalement la BDIC, à vocation plus généraliste, qui a hérité de ces archives.

Les archives versées ne constituent pas cependant l’ensemble des archives existantes. La correspondance du journaliste, réduite dans le fonds à son strict minimum (moins d’une dizaine de lettres et cartes postales au total), a ainsi, comme me l’a appris Mme Peyrin-Fay, été conservée par la famille elle-même.

Enfin, un de ces cartons, dont une description succincte est présente dans l’inventaire, a été conservé au département audiovisuel de la BDIC, comme le justifie la typologie documentaire de ce carton (cassettes audio).

Sources complémentaires :

·  Sources primaires :

Archives de l’Office universitaire de recherche socialiste (L’OURS), « don de Mme Victor

Fay » de 30 numéros (février 1964-juin 1967) de L’Action, Pour le front socialiste des

travailleurs, mensuel au Comité de rédaction duquel appartenait Victor Fay.

Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), F delta 1439 [Recueil.

Socialisme. Brochures] 1882-1985

Centre d’histoire du travail de Nantes, Fonds du Parti socialiste unifié (1973-19883) :

– PSU 8 bis, Direction politique nationale

– PSU 111-113, Centre populaire de formation socialiste.

·  Sources secondaires : Publications (hors articles de presse) de, ou sous la direction de, Victor Fay

Publications du vivant de Victor Fay :

FAY Victor (préparé et présenté par), La Révolution d’Octobre et le mouvement ouvrier

européen, Paris, Etudes et documentation internationales, 1967.

FAY Victor (dir.), En partant du « Capital », Paris, Editions Anthropos, 1968.

FAY Victor (texte établi avec le concours d’Evelyne Malnic), La Flamme et la Cendre, Histoire d’une vie militante, Culture et société, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 1989.

LUXEMBURG Rosa (lettres réunies, annotées et préparées par Félix TYCH, présentées et choisies pour l’édition française par Victor FAY et traduites du polonais par Claire BRENDEL ; notes adaptées par Karol SZUREK), Lettres à Léon Jogichès, 1894-1914, Paris, Denoël, 2001.

– Publications posthumes, par ordre chronologique :

FAY Victor, Contribution à l’histoire de l’URSS, Paris, L’Harmattan, 1993.

FAY Victor, Autogestion, une utopie réaliste, Paris, Syllepse, 1996.

FAY Victor (préface de Madeleine REBERIOUX), Contribution à l’histoire du Mouvement social français, Paris, L’Harmattan, 1997.

FAY Victor (préface de Jean-Marie DEMALDENT), Marxisme et socialisme. Théorie et stratégie, Paris, L’Harmattan, 1999.

Publications sur Victor Fay :

GEORGI Frank (dir.), Autogestion, la dernière utopie ?, collection Histoire de France 19è-20è, Paris, Publications de la Sorbonne, 2003

MAITRON Jean (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Paris, Editions ouvrières, 1997 (1ère édition : 1964).

PEY Serge, Structures internes et rythmes de développement de la section d’agitation et de propagande du PCF entre les deux guerres, thèse de doctorat de troisième cycle, Université

Toulouse-le-Mirail, 1976.

RAVENEL Bernard, « Deux théoriciens de l’autogestion au PSU : Victor Fay et Victor Leduc », in Autogestion, la dernière utopie, Paris, 2003.

TARTAKOWSKY Danielle, Ecoles et éditions communistes, 1921-1933. Essai sur la formation des cadres du PCF, thèse de doctorat de troisième cycle, Université Paris VIII, 1977.

TARTAKOWSKY Danielle, Les premiers communistes français, Paris, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, 1980.

THOMAS Jean-Jacques, Esquisse d’une histoire du groupe « Que faire ? », 1933-1939, mémoire de maîtrise, Université de Rennes.

WEILL Claudie, « Chronique » sur l’autobiographie de Victor Fay, La Flamme et la Cendre, histoire d’une vie militante parue dans Aliénations nationales. L’homme et la société, Revue internationale de recherches et de synthèses [sociologiques] en sciences sociales, XXVI, n° 103, Paris, L’Harmattan, 1992/1, pp. 145-146.

NB : L’inventaire du fonds comprend un quadruple index en une trentaine de pages :

  • index des titres d’ouvrages et périodiques cités
  • index des mots-clés
  • index des noms propres 
  • index des lieuVictor FAY présent par ses œuvres

pastedGraphic_1.png Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

Livres de Victor FAY à vendre   ( frais de port non compris )

Disponibles au Maltais rouge 40 rue de Malte 75011  Paris

Contribution à l’histoire de l’URSS (la Brèche – 1994) 5 euros

L’Autogestion une utopie réaliste (Syllepse – 1996) 2,50   euros

Marxisme et Socialisme – Théorie et Stratégie (L’Harmattan – 1999) 5 euros

prix réduit  jeu complet (2 livres + Autogestion) :     10 euros

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Victor Fay, mémoire critique du mouvement social européen ?

Rappel : le mémoire biographique de Marion Labeÿ : Victor Fay, l’éternel minoritaire : acteur et mémoire critique du mouvement social français  est consultable à l’Institut Tribune Socialiste (ITS) 40 rue de Malte 75011 Paris.   

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Victor  FAY  info n° 9

Victor-Fay-portrait
Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

 

Dans ce numéro de Victor FAY info :
– au bureau AAVPF du 28 octobre page 1
– Victor FAY présent par ses œuvres page 2
– le bureau de l’AAVPF page 2
– inauguration du maltais rouge page 2
– extrait de la conclusion du mémoire sur Victor FAY page 3
– adhésion à l’AAVPF page 4

Au bureau AAVPF du 28 octobre 2016 

Présents : Simone FAY, Jean-Marie DEMALDENT, Léo GOLDBERG, Roger BARRALIS, Bernard RAVENEL
Excusés : Armand AJZENBERG, Bertrand LACOURTE

L’été 2016 a été marqué par la vente du local du 81 Boulevard Suchet qui servait précédemment de siège social de l’association ; l’AAVPF est donc désormais entièrement transférée au 40 rue de Malte, avec ses archives ; une boîte à lettres y accueille le courrier de l’association. La trésorerie de l’association sera gérée par Léo Goldberg.

 

Le bureau a décidé à l’unanimité de renouveler Jean-Marie Demaldent au poste d’administrateur de l’ITS, duquel il était sortant cette année ; le bureau a renouvelé par la même occasion le plein et entier soutien de l’AAVPF à l’ITS, en saluant le travail de plus en plus important réalisé par cet Institut.

Un échange de vues a eu lieu sur le mémoire de Marion Labeÿ relatif à Victor FAY ; la discussion sera reprise ultérieurement.

L’Assemblée générale 2017 de l’association est fixée au 40 rue de Malte le vendredi 28 avril 2017 

 

Rappel : à entendre sur le site de l’ITS :  http://www.institut-tribune-socialiste.fr/                 deux conférences de Victor FAY au CFPS sur :
La crise de la IIème Internationale et la Révolution d’Octobre
La question russe et la 3ème Internationale

Victor FAY présent par ses œuvres

Livres de Victor FAY à vendre   ( frais de port non compris )
Disponibles au Maltais rouge 40 rue de Malte 75011  Paris

Contribution à l’histoire de l’URSS (la Brèche – 1994) 5 euros
L’Autogestion une utopie réaliste (Syllepse – 1996) 2,50   euros
Marxisme et Socialisme – Théorie et Stratégie (L’Harmattan – 1999) 5 euros
prix réduit  jeu complet (2 livres + Autogestion) :     10 euros

Rappel : le bureau de l’association des Amis de Victor et Paule FAY est composé de :

– Jeanne-Simone FAY-PEYRIN, Présidente

– Jean-Marie DEMALDENT et Armand AJZENBERG, vice-présidents

– Bertrand LACOURTE  secrétaire

– Léo GOLDBERG, trésorier 

– Roger BARRALIS, secrétaire adjoint

27 septembre 2016 : inauguration du MALTAIS rouge

Le Maltais rouge a été inauguré le 27 septembre 2016 en présence de plus d’une centaine d’invités qui ont pu apprécier la qualité des nouveaux locaux gérés au 40 rue de Malte par les Amis de Tribune Socialiste (ATS) et l’Institut tribune Socialiste (ITS)

ci-dessous : logo du Maltais rouge et prise de vues nocturne de la façade

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pastedGraphic_3.png Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

Dans le numéro précédent de « Victor Fay info », nous présentions le sommaire du mémoire biographique de Marion Labeÿ : Victor Fay, l’éternel minoritaire : acteur et mémoire critique du mouvement social français  ; pour donner à nos lecteurs une idée de ce travail, nous en extrayons  ci-après le début de la conclusion.

Victor Fay, mémoire critique du mouvement social européen ?

Ce mémoire a pour objectif d’étudier le parcours de Victor Fay, militant communiste puis socialiste français d’origine polonaise. Ce travail s’attache d’une part redonner sa place dans l’histoire et dans la mémoire de la gauche française, à reconstituer l’itinéraire dans toute son ampleur de ce témoin du 20e siècle, qui reste méconnu en dépit du rôle significatif qu’il a joué en son sein. D’autre part il m’a paru intéressant de voir ce que pouvait nous apprendre l’étude de son parcours sur l’histoire du mouvement social français.

L’ambition de cette étude était de faire une histoire totale, mêlant à la fois le genre biographique, l’histoire sociale, l’histoire politique et l’histoire des idées politiques. Cela permet de proposer une histoire moins empirique des partis politique de gauche français, une histoire moins factuelle et plus personnelle, plus proche des individus qui la composent et qui participent à sa formation, liée à l’idée que l’expérience d’un ou de plusieurs individus peut contribuer à la compréhension des grands mouvements du passé. En partant du constat que l’étude des seuls dirigeants ne permet pas de saisir l’histoire de ces partis ou de ces mouvements politiques, il convient de remettre, à l’instar de Jean Maitron, le militant au premier plan. Ainsi l’expérience de Victor Fay permet d’appréhender l’évolution de la gauche et l’étude de sa vie permet de retranscrire l’histoire du mouvement social français dans toute sa richesse.

 Un acteur du mouvement social français

Victor Fay a donc influencé l’évolution de la gauche française tout au long de son existence. Agitateur et propagandiste au sein du Parti communiste français, il joue un rôle significatif dans les grèves du Nord au début des années 1930. Responsable de la sélection et de l’éducation des cadres du parti, il participe à la formation de toute une génération de militants communistes. On lui doit ainsi la découverte de personnalités importantes telles que Waldeck Rochet, Laurent Casanova ou Jean-Pierre Timbaud. Il contribue à améliorer le système de formation et le travail intellectuel au sein du parti.

Par conséquent c’est n’est pas un simple militant de base, il possède la carrure d’un intellectuel. Il influence par le suite le mouvement communiste français en tant que figure d’opposition en participant au groupe dissident et à la revue Que Faire ?. Il adopte une position de dissident critique et dénonce les abus de la direction du PCF.

A son arrivée à la SFIO, il adopte une attitude plus effacée mais reste néanmoins actif, observe une activité syndicale et militante et joue un rôle dans l’instruction des militants en dépit de ses difficultés d’adaptation. Il tente d’influencer la rénovation du parti, de faire changer les choses. Minoritaire critique, il est actif dans la fédération du Rhône puis dans celle de la Seine. Il exerce une certaine influence sur une partie de la SFIO et passe, peu à peu dans l’opposition. Il contribue à la formation d’un mouvement de contestation au sein du la SFIO visant l’attitude de la direction et la politique coloniale qui se développe tout au long des années 1950 et aboutit à la formation du Parti socialiste autonome en 1958 puis du PSU en 1960.

Il est très investi au PSU, mais son activité militante est néanmoins moindre du fait de son âge et de son changement de statut : d’activiste il devient peu à peu observateur et commentateur des événements. Ce changement est également à mettre en lien avec la nature même du parti, observateur et laboratoire d’idées pour la gauche française, oppositionnel à gauche. Le PSU, petit parti, témoin et acteur d’un quart de siècle de la vie politique française à un degré surprenant pour une organisation relativement marginale ! Il est également possible de considérer le PSU comme un vecteur de l’unification de la gauche puisque, comme le note Jean-François Kesler, « le nouveau Parti Socialiste qui nait en 1971 est autant l’héritier du PSU que de la SFIO ». En effet le PSU, par son effort de renouvellement, sa réflexion, ses idées, son esprit, par les militants qu’il a formé, joue un rôle notable dans la formation du nouveau Parti socialiste.

Ainsi Victor Fay par son action au sein du PSU, à la fois militant, journaliste, et théoricien, participe également à ce renouveau du socialisme français qui commence à Épinay et continue jusqu’à l’union de la gauche derrière François Mitterrand en 1981.

Plus globalement, il prend part aux grands combats de la gauche au XXe siècle : témoin de la Révolution d’Octobre en Pologne, observateur et commentateur du Front populaire, membre actif de la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, théoricien et journaliste de la deuxième gauche, observateur critique de l’évolution du mouvement communiste en France et à l’internationale… Son activité militante commence avec la naissance de l’Union soviétique et il meurt, symboliquement, au moment où éclate l’URSS, en 1991.

Adhésion 2017 à l’AAVPF :
cotisation de base : 10 euros,   par chèque à l’ordre de AAVPF
à transmettre au trésorier  :  Léo Goldberg    4 Villa Garnier  75015  PARIS