
Disparition de Jeanne Simone FAY
Sa vie s’est toujours passée dans l’ombre de celle de ses parents, fortes personnalités dont les activités politiques et sociales ont été prédominantes durant toute leur existence. C’est ainsi que chaque année durant près de 30 ans, la piété familiale de Simone lui a fait renouveler le faire-part d’anniversaire de la mort de son père dans le carnet du Monde ; elle se rendait sur place au journal pour accomplir cette démarche jusqu’à y devenir une connaissance amicale, dans un milieu journalistique qui lui était familier de par son père et qu’elle connut elle-même à France télévision. Elle côtoya aussi longtemps le journaliste Paul Parisot, qui fut le premier vice-président de l’association des amis de Victor Fay.
Elle s’impliqua en effet dès l’origine dans le fonctionnement de cette association, créée par sa mère après la mort de Victor Fay en 1991 ; elle en fut d’abord trésorière de 1991 à 1993, puis présidente et l’est restée jusqu’à sa mort. Généreuse de tempérament, elle avait doté l’association il y a quelques années d’un pécule de fonctionnement, après avoir pris en charge ce dernier en direct durant de longues années.
Ayant hérité de ses parents le goût du militantisme, Simone avait mis à disposition de l’association durant de longues années, un petit local (Bd Suchet )où était pieusement conservé le bureau de travail de son père, ainsi qu’un très faible reliquat de sa bibliothèque, dont l’essentiel avait été confié au CEDIAS par sa mère.
Puis lorsqu’elle commença à avoir du mal à se déplacer, elle reçut volontiers chez elle le bureau de l’association ; mais elle put encore se déplacer le 28 avril 2018 au siège rue de Malte pour une réunion de bureau grâce à Jean-Marie Demaldent, notre vice-président récemment décédé, qu’elle considérait comme le fils spirituel de Victor Fay.
Depuis son divorce lointain d’avec Yvon Peyrin, un américain, Simone vivait seule en banlieue – quoiqu’accompagnée des petits animaux domestiques qu’elle affectionnait – dans son appartement de Puteaux, de même qu’au Vésinet où le petit bungalow qu’elle louait regorgeait de souvenirs familiaux et de nombreux tableaux ; tableaux de sa création puisque Simone avait des talents de peintre (elle avait d’ailleurs exposé des toiles au Salon des Indépendants) qu’elle cultivait sans en faire commerce.
Citoyenne engagée dans la cité, elle s’est également occupée longtemps de la section locale d’une union de consommateurs lorsqu’elle vivait à Neuilly sur seine.
Nous garderons ton souvenir, Simone, indissolublement lié à celui de tes parents, auprès de qui tu as choisi de reposer désormais, au colombarium du Père Lachaise.
Le bureau de l’association