Victor Fay info n°6

Victor-Fay-portrait
Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

 

Ce numéro de Victor FAY info a choisi d’honorer la mémoire de Paul PARISOT qui fut Vice-Président de notre association à sa création en décembre 1991

– d’abord par sa notice politique, parue dans le Dictionnaire MAITRON
– puis par une notice plus détaillée sur sa carrière journalistique;

Paul PARISOT est décédé le 1er décembre 2007 à 90 ans.

Le premier bureau de l’association était composé de :
– Paule FAY, Présidente
– Paul Parisot et Jean-Marie Demaldent, vice-présidents
– Armand Ajsenberg, secrétaire
– Jeanne-Simone Fay trésorière 

PARISOT Paul. Pseudonymes : MAX, MORAND, GEOFFROY

Né le 31 juillet 1917 à Paris (XVe arr.), mort le 1er décembre 2007 à Paris (XVIIe arr.) ; journaliste ; militant trotskiste puis socialiste ; syndicaliste FO puis CFDT.

Paul Parisot, démobilisé, en 1940  pastedGraphic_1.png  Cliché fourni par Claudine Pelletier

Fils d’un père employé de commerce et d’une mère sans profession, Paul Parisot adhéra en octobre 1934 aux Étudiants socialistes (9e sous-groupe, lycéens du nord de Paris) et en février 1935 aux Jeunesses socialistes (XIXe section) où il s’inscrivit au Groupe bolchevik-léniniste (trotskyste) de la SFIO. Solidaire des dirigeants des JS de la Seine exclus au congrès national de Lille (fin juillet 1935), il participa à la création des Jeunesses socialistes révolutionnaires et collabora à la rédaction de Révolution, organe des JSR. Il adhéra également au Parti ouvrier internationaliste créé en juin 1936. Il milita, en outre, au Centre laïque des auberges de jeunesse et au syndicat des auxiliaires des Contributions directes (Fédération des Finances CGT), dont il fut élu membre du bureau national en 1938. Hostile à l’adhésion collective du POI et des JSR au Parti socialiste ouvrier et paysan de Marceau Pivert en 1938-1939, il rejoignit finalement cette formation en mai-juin 1939, cédant aux injonctions de la IVe Internationale. Il épousa Rosette Crespin le 13 mars 1937 à Paris (XVIIe arr.), de laquelle il divorça en 1946.

Mobilisé de septembre 1939 à septembre 1940, il reprit contact à cette date avec le groupe clandestin du POI et collabora à la presse clandestine : la Nation libre (avec Jean Rabaut, Marc Paillet, la Vérité (avec Marcel Hic) et Arbeiter und Soldat qui incitait les soldats allemands à déserter. Il participa, en décembre 1940, à l’organisation d’un congrès clandestin des Auberges de jeunesse à Suresnes qui contribua à mobiliser de nombreux jeunes contre la collaboration. Il milita à Sceaux-Bourg-la-Reine en contact avec les socialistes locaux de Depreux, tout en participant à la création de groupes antinazis à la Sorbonne. Coopté en octobre 1943 à la direction du POI, Parisot fut arrêté le 4 janvier 1944 par la 2e brigade spéciale de la préfecture de police. Interné à la Santé, il échappa à la déportation en avril 1944. De sa prison, il fit parvenir, en février 1944, des thèses sur la question nationale qui s’opposaient aux textes qui devaient présider à l’unification en cours des forces trotskystes. L’unité étant réalisée, il fut, après sa sortie de prison, désigné à la commission militaire du PCI avec Henri Molinier, Giorgis Vitsoris et Roger Foirier.

Après la Libération, il fut l’un des principaux dirigeants de la tendance dite droitière qui l’emporta au congrès du PCI de septembre 1946. Il fut alors secrétaire politique du parti jusqu’au congrès suivant où sa tendance fut mise en minorité de fort peu. Exclu le 27 mars 1948 pour avoir donné son adhésion au Rassemblement démocratique révolutionnaire de J.-P. Sartre et de David Rousset, Parisot rejoignit la SFIO en 1950 et la quitta en 1956, en raison de la guerre d’Algérie. Il se lia à Mendès France* qui lui confia l’édition du Courrier de la République. Parisot participa à la création du PSU avant d’adhérer en 1971 au nouveau Parti socialiste.

Mais il se consacra surtout à partir de 1950 à l’action syndicale : organisation de la CGT-Force ouvrière dont il fut le délégué à Franc-Tireur puis à France-Soir jusqu’en 1962. Il rallia la CFDT en 1964 et devint président du syndicat des journalistes français CFDT de 1966 à 1973, puis président de la Fédération internationale des journalistes de 1978 à 1982. Il conduisit notamment, en 1976, la grève à France-Soir contre la mainmise de Robert Hersant. Il était toujours membre, en 1990, du bureau national des journalistes CFDT.

SOURCES  : Arch. PPo., carton 83. — La Vérité, 6 juillet 1935. — La Commune, 8 juillet 1938. — Témoignage autobiographique de P. Parisot recueilli par R. Prager en mai 1990. — État civil.

Jean-Michel Brabant, Rudolph Prager 

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Paul Parisot

Paul Parisot fut président de la Fédération internationale des journalistes de 1978 à 1982 après avoir été le rédacteur de la Charte de Munich en 1971. Journaliste à Franc-Tireur puis France Soir, il combat Robert Hersant avec la société des rédacteurs et doit partir le 1er mars 1977 pour fonder le Matin de Paris comme rédacteur en chef.

Paul Parisot est né le mardi 31 juillet 1917 à Paris, où milite à la SFIO, avec Maurice Laval, qui deviendra un des fondateurs et l’administrateur de France Observateur puis de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur.

Devenu journaliste professionnel après la Libération, au sein de la rédaction de Franc-Tireur, il y est promu chef du service étranger, tout en militant au syndicat Force Ouvrière. Il rejoint ensuite le France Soir de la grande époque, sous la direction de Pierre Lazareff. Chef du service social, membre du comité d’entreprise, il rejoint la section syndicale CFTC en 1964 lorsqu’elle se transforme en section CFDT, du fait de la « déconfessionalisation » décidée par un congrès de la CFTC. Il est contraint ensuite à un duel face à Robert Hersant, qui tente de racheter Le Figaro et France Soir au milieu des années 1970.

Robert Hersant parvenant à réaliser les deux acquisitions, Paul Parisot doit alors partir. « Nous avons été vendus comme des meubles dont l’acte de vente aurait été truqué à l’avance« , dénonce-t-il. Ne souhaitant pas tomber sous la férule de Robert Hersant, qui a reçu le soutien discret du président Valéry Giscard d’Estaing, une cinquantaine de journalistes1 sur plus de 200 quittent France Soir, en faisant jouer la clause de cession, pour participer à la création du Matin de Paris le 1er mars 1977 , dont Paul Parisot est rédacteur en chef, à partir de 1984, lorsqu’il quittera France Soir pour rejoindre Matin de Paris. La même année, la justice estimera qu’il doit être réintégré dans ses fonctions à France Soir, sur décision du tribunal de grande instance de Paris, mais il a alors 67 ans.

Parallèlement, il a été élu en 1964 président du Syndicat des journalistes français (CFDT). À ce poste pendant une décennie, il fut l’un des artisans de la création en 1966 de l’Union nationale des syndicats de journalistes (UNSJ) puis l’un des rédacteurs de la déclaration des droits et des devoirs de Munich, dite Charte de Munich de 1971, et enfin président de la Fédération internationale des journalistes de 1978 à 1982.

Il est resté à la CFDT jusqu’en 2005, date à laquelle, à 87 ans, il a décidé d’adhérer au Syndicat national des journalistes CGT.

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Bibliographie  : « Paul Parisot – La traversée du siècle d’un journaliste engagé« , par Alain Goguey et Marie-Martine Chambard

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de Victor et Paule FAY 2015

81, boulevard Suchet, Paris 16e  –  arcadie.fay@laposte.net 

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La PrésidenteJ.S. FAY-PEYRIN

Consultez les sites :      http://assovpfay.org/index.php

et http://www.institut-tribune-socialiste.fr

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