Victor  FAY  info n° 10

Victor-Fay-portrait

 

Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

 

Dans ce numéro de Victor FAY info :
– où trouver la bibliothèque de Victor FAY ? page 1
– où trouver les archives de Victor Fay ? pages 2/3
– Victor FAY présent par ses œuvres page 4
– Victor Fay mémoire critique du mouvement social ? page 4

L’assemblée AAVPF que nous avions prévue initialement le 28 avril est reportée à une date ultérieure ; celle-ci sera fixée par le bureau de l’association

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Ou trouver la bibliothèque de Victor FAY ?

La bibliothèque personnelle de Victor Fay a été donnée au CEDIAS (voir ci-dessous. Elle est composée d’environ 1600 livres inventoriés récemment. Cette bibliothèque constitue le « fonds Fay » du CEDIAS. 

La bibliothèque du CEDIAS-Musée social conserve au total un fonds d’environ 120 000 volumes (livres, brochures, mémoires, périodiques), dont plus de 1 800 titres de périodiques (105 vivants). La mission du CEDIAS (Centre d’études, de documentation, d’information et d’action sociales) -Musée social est la réflexion sur les actions sociales et les grands problèmes sociaux en favorisant les études, les échanges, l’information et la documentation. Sa bibliothèque constitue le lieu de mémoire de l’action sociale, de l’économie sociale et de l’histoire sociale. Le fonds ancien (de 1894 à 1964) de la bibliothèque est classé « Archives historiques » depuis 2008. En effet le Musée social a été fondé dès 1894, à Paris, 5 rue Las Cases, 7e arrondissement, sous la forme d’une fondation privée reconnue d’utilité publique. Le but était alors de conserver et exposer de façon permanente les documents du pavillon d’Économie sociale de l’exposition universelle de 1889

Adresse : CEDIAS-Musée social  5, rue  Las Cases 75007 Paris 01 45 51 66 10
Horaires d’ouverture : Du lundi au jeudi : 13h00-18h00 vendredi : 13h00-17h00Où trouver les archives de Victor FAY ? 

à la BDIC  –  Fonds Victor Fay – 1900 – 1998
F delta 1498 – Fonds Victor Fay (1900-1998)

Laure Lacroix – Nanterre, juin 2004

Lieu de conservation : Bibliothèque de documentation internationale contemporaine

Importance matérielle : 43 cartons et un carton de cassettes audio conservé au

département audiovisuel et coté en Ka 195 (1-113) ; 6 mètres linéaires

Modalités d’entrée : Don effectué le 31 mars 2003 par Mme Peyrin-Fay.

Contenu : Le fonds Victor Fay se compose de six ensembles typologiques :

– périodiques (politiques et économiques)

– chroniques ORTF diffusées ou non

– matériau préparatoire aux ouvrages de Victor Fay

– revue de presse (entre 1917 et 1941)

– notes (de cours principalement)

– cassettes audio

Notice biographique sommaire :

Théoricien du marxisme et du luxemburgisme, militant tour à tour du Parti communiste polonais d’avant-guerre, du Komintern, du PCF, du groupe « Que faire ? », de la SFIO, du PSA, du PSU et du PS, Victor Fay (1903-1991) nous fournit, par l’intermédiaire de ses archives, un panorama complet de l’évolution de la gauche au vingtième siècle.

Journaliste de profession (papier – Combat, L’Express et Le Monde diplomatique en sont les exemples les plus illustres- mais aussi radio), enseignant de coeur et formateur politique et syndical (Waldeck-Rochet, Rocard et Strauss-Kahn ont fréquenté l’une de ses écoles), il nous renseigne également sans complaisance sur l’histoire du mouvement communiste et ouvrier mondial, histoire dans laquelle prédomine l’URSS.

Conditions d’accès : La communication de ces documents est soumise aux règles en vigueur à la BDIC.

Conditions de reproduction : La reproduction de ces documents se fait selon les règles en vigueur à la BDIC.

Historique du versement :

Le fonds Victor Fay résulte d’un don (n° 77 847) à la BDIC des archives du journaliste (conservées dans vingt cartons de déménagement) effectué le 31 avril 2003 par la fille de ce dernier, Simone Peyrin-Fay, au nom de l’Association des amis de Victor Fay. Ces cartons ont été réceptionnés par Antonio Fernandès, magasinier à la BDIC.

Malgré des contacts antérieurs avancés entre l’Institut d’histoire sociale et Mme Peyrin-Fay, c’est finalement la BDIC, à vocation plus généraliste, qui a hérité de ces archives.

Les archives versées ne constituent pas cependant l’ensemble des archives existantes. La correspondance du journaliste, réduite dans le fonds à son strict minimum (moins d’une dizaine de lettres et cartes postales au total), a ainsi, comme me l’a appris Mme Peyrin-Fay, été conservée par la famille elle-même.

Enfin, un de ces cartons, dont une description succincte est présente dans l’inventaire, a été conservé au département audiovisuel de la BDIC, comme le justifie la typologie documentaire de ce carton (cassettes audio).

Sources complémentaires :

·  Sources primaires :

Archives de l’Office universitaire de recherche socialiste (L’OURS), « don de Mme Victor

Fay » de 30 numéros (février 1964-juin 1967) de L’Action, Pour le front socialiste des

travailleurs, mensuel au Comité de rédaction duquel appartenait Victor Fay.

Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), F delta 1439 [Recueil.

Socialisme. Brochures] 1882-1985

Centre d’histoire du travail de Nantes, Fonds du Parti socialiste unifié (1973-19883) :

– PSU 8 bis, Direction politique nationale

– PSU 111-113, Centre populaire de formation socialiste.

·  Sources secondaires : Publications (hors articles de presse) de, ou sous la direction de, Victor Fay

Publications du vivant de Victor Fay :

FAY Victor (préparé et présenté par), La Révolution d’Octobre et le mouvement ouvrier

européen, Paris, Etudes et documentation internationales, 1967.

FAY Victor (dir.), En partant du « Capital », Paris, Editions Anthropos, 1968.

FAY Victor (texte établi avec le concours d’Evelyne Malnic), La Flamme et la Cendre, Histoire d’une vie militante, Culture et société, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 1989.

LUXEMBURG Rosa (lettres réunies, annotées et préparées par Félix TYCH, présentées et choisies pour l’édition française par Victor FAY et traduites du polonais par Claire BRENDEL ; notes adaptées par Karol SZUREK), Lettres à Léon Jogichès, 1894-1914, Paris, Denoël, 2001.

– Publications posthumes, par ordre chronologique :

FAY Victor, Contribution à l’histoire de l’URSS, Paris, L’Harmattan, 1993.

FAY Victor, Autogestion, une utopie réaliste, Paris, Syllepse, 1996.

FAY Victor (préface de Madeleine REBERIOUX), Contribution à l’histoire du Mouvement social français, Paris, L’Harmattan, 1997.

FAY Victor (préface de Jean-Marie DEMALDENT), Marxisme et socialisme. Théorie et stratégie, Paris, L’Harmattan, 1999.

Publications sur Victor Fay :

GEORGI Frank (dir.), Autogestion, la dernière utopie ?, collection Histoire de France 19è-20è, Paris, Publications de la Sorbonne, 2003

MAITRON Jean (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Paris, Editions ouvrières, 1997 (1ère édition : 1964).

PEY Serge, Structures internes et rythmes de développement de la section d’agitation et de propagande du PCF entre les deux guerres, thèse de doctorat de troisième cycle, Université

Toulouse-le-Mirail, 1976.

RAVENEL Bernard, « Deux théoriciens de l’autogestion au PSU : Victor Fay et Victor Leduc », in Autogestion, la dernière utopie, Paris, 2003.

TARTAKOWSKY Danielle, Ecoles et éditions communistes, 1921-1933. Essai sur la formation des cadres du PCF, thèse de doctorat de troisième cycle, Université Paris VIII, 1977.

TARTAKOWSKY Danielle, Les premiers communistes français, Paris, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, 1980.

THOMAS Jean-Jacques, Esquisse d’une histoire du groupe « Que faire ? », 1933-1939, mémoire de maîtrise, Université de Rennes.

WEILL Claudie, « Chronique » sur l’autobiographie de Victor Fay, La Flamme et la Cendre, histoire d’une vie militante parue dans Aliénations nationales. L’homme et la société, Revue internationale de recherches et de synthèses [sociologiques] en sciences sociales, XXVI, n° 103, Paris, L’Harmattan, 1992/1, pp. 145-146.

NB : L’inventaire du fonds comprend un quadruple index en une trentaine de pages :

  • index des titres d’ouvrages et périodiques cités
  • index des mots-clés
  • index des noms propres 
  • index des lieuVictor FAY présent par ses œuvres

pastedGraphic_1.png Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

Livres de Victor FAY à vendre   ( frais de port non compris )

Disponibles au Maltais rouge 40 rue de Malte 75011  Paris

Contribution à l’histoire de l’URSS (la Brèche – 1994) 5 euros

L’Autogestion une utopie réaliste (Syllepse – 1996) 2,50   euros

Marxisme et Socialisme – Théorie et Stratégie (L’Harmattan – 1999) 5 euros

prix réduit  jeu complet (2 livres + Autogestion) :     10 euros

pastedGraphic_2.pngpastedGraphic_3.png

Victor Fay, mémoire critique du mouvement social européen ?

Rappel : le mémoire biographique de Marion Labeÿ : Victor Fay, l’éternel minoritaire : acteur et mémoire critique du mouvement social français  est consultable à l’Institut Tribune Socialiste (ITS) 40 rue de Malte 75011 Paris.   

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Victor  FAY  info n° 9

Victor-Fay-portrait
Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

 

Dans ce numéro de Victor FAY info :
– au bureau AAVPF du 28 octobre page 1
– Victor FAY présent par ses œuvres page 2
– le bureau de l’AAVPF page 2
– inauguration du maltais rouge page 2
– extrait de la conclusion du mémoire sur Victor FAY page 3
– adhésion à l’AAVPF page 4

Au bureau AAVPF du 28 octobre 2016 

Présents : Simone FAY, Jean-Marie DEMALDENT, Léo GOLDBERG, Roger BARRALIS, Bernard RAVENEL
Excusés : Armand AJZENBERG, Bertrand LACOURTE

L’été 2016 a été marqué par la vente du local du 81 Boulevard Suchet qui servait précédemment de siège social de l’association ; l’AAVPF est donc désormais entièrement transférée au 40 rue de Malte, avec ses archives ; une boîte à lettres y accueille le courrier de l’association. La trésorerie de l’association sera gérée par Léo Goldberg.

 

Le bureau a décidé à l’unanimité de renouveler Jean-Marie Demaldent au poste d’administrateur de l’ITS, duquel il était sortant cette année ; le bureau a renouvelé par la même occasion le plein et entier soutien de l’AAVPF à l’ITS, en saluant le travail de plus en plus important réalisé par cet Institut.

Un échange de vues a eu lieu sur le mémoire de Marion Labeÿ relatif à Victor FAY ; la discussion sera reprise ultérieurement.

L’Assemblée générale 2017 de l’association est fixée au 40 rue de Malte le vendredi 28 avril 2017 

 

Rappel : à entendre sur le site de l’ITS :  http://www.institut-tribune-socialiste.fr/                 deux conférences de Victor FAY au CFPS sur :
La crise de la IIème Internationale et la Révolution d’Octobre
La question russe et la 3ème Internationale

Victor FAY présent par ses œuvres

Livres de Victor FAY à vendre   ( frais de port non compris )
Disponibles au Maltais rouge 40 rue de Malte 75011  Paris

Contribution à l’histoire de l’URSS (la Brèche – 1994) 5 euros
L’Autogestion une utopie réaliste (Syllepse – 1996) 2,50   euros
Marxisme et Socialisme – Théorie et Stratégie (L’Harmattan – 1999) 5 euros
prix réduit  jeu complet (2 livres + Autogestion) :     10 euros

Rappel : le bureau de l’association des Amis de Victor et Paule FAY est composé de :

– Jeanne-Simone FAY-PEYRIN, Présidente

– Jean-Marie DEMALDENT et Armand AJZENBERG, vice-présidents

– Bertrand LACOURTE  secrétaire

– Léo GOLDBERG, trésorier 

– Roger BARRALIS, secrétaire adjoint

27 septembre 2016 : inauguration du MALTAIS rouge

Le Maltais rouge a été inauguré le 27 septembre 2016 en présence de plus d’une centaine d’invités qui ont pu apprécier la qualité des nouveaux locaux gérés au 40 rue de Malte par les Amis de Tribune Socialiste (ATS) et l’Institut tribune Socialiste (ITS)

ci-dessous : logo du Maltais rouge et prise de vues nocturne de la façade

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pastedGraphic_3.png Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

Dans le numéro précédent de « Victor Fay info », nous présentions le sommaire du mémoire biographique de Marion Labeÿ : Victor Fay, l’éternel minoritaire : acteur et mémoire critique du mouvement social français  ; pour donner à nos lecteurs une idée de ce travail, nous en extrayons  ci-après le début de la conclusion.

Victor Fay, mémoire critique du mouvement social européen ?

Ce mémoire a pour objectif d’étudier le parcours de Victor Fay, militant communiste puis socialiste français d’origine polonaise. Ce travail s’attache d’une part redonner sa place dans l’histoire et dans la mémoire de la gauche française, à reconstituer l’itinéraire dans toute son ampleur de ce témoin du 20e siècle, qui reste méconnu en dépit du rôle significatif qu’il a joué en son sein. D’autre part il m’a paru intéressant de voir ce que pouvait nous apprendre l’étude de son parcours sur l’histoire du mouvement social français.

L’ambition de cette étude était de faire une histoire totale, mêlant à la fois le genre biographique, l’histoire sociale, l’histoire politique et l’histoire des idées politiques. Cela permet de proposer une histoire moins empirique des partis politique de gauche français, une histoire moins factuelle et plus personnelle, plus proche des individus qui la composent et qui participent à sa formation, liée à l’idée que l’expérience d’un ou de plusieurs individus peut contribuer à la compréhension des grands mouvements du passé. En partant du constat que l’étude des seuls dirigeants ne permet pas de saisir l’histoire de ces partis ou de ces mouvements politiques, il convient de remettre, à l’instar de Jean Maitron, le militant au premier plan. Ainsi l’expérience de Victor Fay permet d’appréhender l’évolution de la gauche et l’étude de sa vie permet de retranscrire l’histoire du mouvement social français dans toute sa richesse.

 Un acteur du mouvement social français

Victor Fay a donc influencé l’évolution de la gauche française tout au long de son existence. Agitateur et propagandiste au sein du Parti communiste français, il joue un rôle significatif dans les grèves du Nord au début des années 1930. Responsable de la sélection et de l’éducation des cadres du parti, il participe à la formation de toute une génération de militants communistes. On lui doit ainsi la découverte de personnalités importantes telles que Waldeck Rochet, Laurent Casanova ou Jean-Pierre Timbaud. Il contribue à améliorer le système de formation et le travail intellectuel au sein du parti.

Par conséquent c’est n’est pas un simple militant de base, il possède la carrure d’un intellectuel. Il influence par le suite le mouvement communiste français en tant que figure d’opposition en participant au groupe dissident et à la revue Que Faire ?. Il adopte une position de dissident critique et dénonce les abus de la direction du PCF.

A son arrivée à la SFIO, il adopte une attitude plus effacée mais reste néanmoins actif, observe une activité syndicale et militante et joue un rôle dans l’instruction des militants en dépit de ses difficultés d’adaptation. Il tente d’influencer la rénovation du parti, de faire changer les choses. Minoritaire critique, il est actif dans la fédération du Rhône puis dans celle de la Seine. Il exerce une certaine influence sur une partie de la SFIO et passe, peu à peu dans l’opposition. Il contribue à la formation d’un mouvement de contestation au sein du la SFIO visant l’attitude de la direction et la politique coloniale qui se développe tout au long des années 1950 et aboutit à la formation du Parti socialiste autonome en 1958 puis du PSU en 1960.

Il est très investi au PSU, mais son activité militante est néanmoins moindre du fait de son âge et de son changement de statut : d’activiste il devient peu à peu observateur et commentateur des événements. Ce changement est également à mettre en lien avec la nature même du parti, observateur et laboratoire d’idées pour la gauche française, oppositionnel à gauche. Le PSU, petit parti, témoin et acteur d’un quart de siècle de la vie politique française à un degré surprenant pour une organisation relativement marginale ! Il est également possible de considérer le PSU comme un vecteur de l’unification de la gauche puisque, comme le note Jean-François Kesler, « le nouveau Parti Socialiste qui nait en 1971 est autant l’héritier du PSU que de la SFIO ». En effet le PSU, par son effort de renouvellement, sa réflexion, ses idées, son esprit, par les militants qu’il a formé, joue un rôle notable dans la formation du nouveau Parti socialiste.

Ainsi Victor Fay par son action au sein du PSU, à la fois militant, journaliste, et théoricien, participe également à ce renouveau du socialisme français qui commence à Épinay et continue jusqu’à l’union de la gauche derrière François Mitterrand en 1981.

Plus globalement, il prend part aux grands combats de la gauche au XXe siècle : témoin de la Révolution d’Octobre en Pologne, observateur et commentateur du Front populaire, membre actif de la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, théoricien et journaliste de la deuxième gauche, observateur critique de l’évolution du mouvement communiste en France et à l’internationale… Son activité militante commence avec la naissance de l’Union soviétique et il meurt, symboliquement, au moment où éclate l’URSS, en 1991.

Adhésion 2017 à l’AAVPF :
cotisation de base : 10 euros,   par chèque à l’ordre de AAVPF
à transmettre au trésorier  :  Léo Goldberg    4 Villa Garnier  75015  PARIS

Victor  FAY  info  n° 8 

 

Dans ce numéro de Victor FAY info :
– Il y a 25 ans, disparaissait Victor FAY page 1
– (ré-)écoutez la voix de Victor FAY ! pages 2-3
–  un mémoire biographique sur Victor FAY page 3
– Victor FAY présent par ses œuvres page 4
– adhésion à l’AAVPF page 4

Il y a 25 ans disparaissait Victor FAYVictor-Fay-portrait Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

Homme de terrain et de réflexion, éternel minoritaire, révolutionnaire intransigeant, tel nous apparait aujourd’hui Victor FAY. Adhérent dès l’âge de 15 ans aux Jeunesses Socialistes de gauche en Pologne, « révolutionnaire professionnel dans les années 20, il fut dans les années 30 responsable de la formation des cadres du PCF, avec qui il effectua sa rupture en 1936. Adhérent à la SFIO à partir de 1938, il la quitte avec le PSA et fait partie des fondateurs du Parti socialiste Unifié en 1960. Après y avoir joué un rôle actif durant 20 ans, il le quitte pour appeler à voter F Mitterrand au premier tour des présidentielles et rejoint ensuite le Parti socialiste

Militant politique et syndical, marxiste luxemburgiste, théoricien et stratège, « Victor » n’a jamais prétendu aux premiers rôles, mais il a connu bien des militants célèbres, au Komintern comme parmi les intellectuels du front Populaire ou dans la résistance, dans les syndicats comme dans les journaux (« Combat » notamment), dans les partis et groupes de gauche ; il a eu comme élèves Jeannette Vermeersch, Waldeck-Rochet, et plus tard Michel Rocard. Il a raconté son parcours exceptionnel dans son autobiographie, « LA FLAMME ET LA CENDRE – Histoire d’une vie militante » (Presses Universitaires de Vincennes – 1989) malheureusement aujourd’hui épuisée.

 Rappel : à entendre sur le site de l’ITS

 http://www.institut-tribune-socialiste.fr/

deux conférences de Victor FAY au CFPS sur :

La crise de la IIème Internationale et la Révolution d’Octobre La question russe et la 3ème Internationale

Le CPFS – Centre populaire de formation socialiste – créé dans la seconde moitié des années  70, se proposait  d’aborder à travers quatre cycles d’études (marxisme et philosophie, analyse marxiste de l’économie, histoire du mouvement ouvrier, critique des pratiques sociales) les principaux thèmes de la réflexion marxiste autogestionnaire. Il était ouvert aux travailleurs, aux étudiants, aux intellectuels, aux militants syndicalistes et politiques.

Enrichir la formation politique et théorique, étendre les connaissances, pour permettre une meilleure intervention consciente dans la lutte des classes, telle était la fonction que le Centre populaire de formation socialiste voulait jouer : l’Institut Tribune Socialiste a repris ce flambeau et restitué en accès moderne les conférences de cette époque, qui avaient été enregistrées sur cassettes audio. 

C’est ce qui nous permet aujourd’hui de pouvoir entendre la voix de Victor FAY au travers de deux conférences qu’il a tenues dans le cadre du thème relatif à l’Histoire du mouvement ouvrier sous sa Direction, avec la participation de Christian Berger, François Turquan, Madeleine Rébérioux.

Ce cycle était destiné à tous ceux qui jugent nécessaire la compréhension de l’histoire du mouvement ouvrier pour leur action militante quotidienne. Il avait pour but de retracer la naissance et le développement du mouvement ouvrier, l’émergence et l’évolution des différents courants doctrinaux qui le composent, et d’analyser les causes de ses victoires et de ses échecs. Cette histoire du mouvement ouvrier est limitée au cadre géographique européen. Toutes les retranscriptions de ces conférences n’ont pas été retrouvées.

Pour écouter ces conférences,  utiliser les liens ci-dessous, ou aller sur la page d’accueil du site ITS , et cliquer sur « fonds audio-visuel » en haut à droite, puis cliquer sur « Centre Populaire de Formation Socialiste », puis sur « Histoire du mouvement ouvrier »

Victor FAY : La crise de la IIème Internationale et la Révolution d’Octobre – Victor Fay fait le point sur les évènements et différentes rencontres des organisations ouvrières internationales qui s’interrogent sur la lutte contre le danger de guerre. Analyse des points de vue au regard des évènements qui ébranlent le monde. Lenine et la révolution socialiste. Social démocratie et communisme.

http://www.institut-tribune-socialiste.fr/wp-content/uploads/2015/08/C7-FAY-2emeInternat-Oct-1.mp3

http://www.institut-tribune-socialiste.fr/wp-content/uploads/2015/08/C7-FAY-2emeInternat-Oct-2.mp3

Victor FAY : La question russe et la 3ème InternationaleVictor Fay explique comment fonctionnent le nouveau pouvoir avec les révolutionnaires russes : du pouvoir des Soviets à la dictature du Parti bolchevik. Il aborde la question de l’avenir de la Russie face à l’échec de la Révolution en Europe. Sont ensuite analysés le Komintern : de la coordination de la révolution mondiale à la défense de l’URSS, la bolchévisation et la bureaucratisation du pouvoir. La conférence se termine par l’analyse du mouvement communiste face au fascisme et à la social-démocratie.

(Les cinq premières minutes de l’enregistrement n’ont pas une qualité auditive très nette)

http://www.institut-tribune-socialiste.fr/wp-content/uploads/2015/08/C8-FAY-QUEST-RUSS-ET-3emeInternationale-1.mp3

http://www.institut-tribune-socialiste.fr/wp-content/uploads/2015/08/C8-FAY-QUEST-RUSS-ET-3emeInternationale-2.mp3

Un mémoire biographique sur Victor FAY : 

Victor Fay, l’éternel minoritaire :

acteur et mémoire critique du mouvement social français

Par Marion Labeÿ 

 Mémoire d’histoire de Master 2 « Histoire et civilisations comparées »  spécialité « Identités, altérités », sous la direction de Sophie Coeuré – Université Paris Diderot Paris 7 – UFR GHSS – Géographie, histoire et sciences de la société – Année Universitaire 2014-2015

SOMMAIRE

GLOSSAIRE …………………………………………………………………………………………………………. 3

PLAN DU MÉMOIRE …………………………………………………………………………………………….. 4

INTRODUCTION ………………………………………………………………………………….10

PREMIERE PARTIE : UN PARCOURS SINGULIER ET RÉVÉLATEUR ………………….36

CHAPITRE I : Le berceau idéologique : la Pologne au début du XXe siècle …………………. 36

CHAPITRE II – Victor Fay : un « révolutionnaire professionnel » ………………………………. 61

CHAPITRE III : Victor Fay et le P.C.F. : de l’adhésion au rejet ………………………………….. 101

DEUXIÈME PARTIE : DE L’ACTION À LA RÉFLEXION ………………………………… 158

CHAPITRE IV : Victor Fay et le Parti Socialiste SFIO : à la recherche d’une autre gauche

……………………………………………………………………………………………………………………….163

CHAPITRE V : DU PSU a l’adhésion au nouveau parti socialiste : militant minoritaire et

observateur critique ……………………………………………………………………………………….. 208

CONLUSION ……………………………………………………………………………………..256

SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE …………………………………………………………………………. 266

ANNEXES ………………………………………………………………………………………………. 284

INDEX DES NOMS PROPRES ………………………………………………………………………….. 289

REMERCIEMENTS ……………………………………………………………………………………. 293

Victor FAY présent par ses œuvres

Livres de Victor FAY à vendre   ( frais de port non compris )

Disponibles 40 rue de Malte 75011  Paris

Contribution à l’histoire de l’URSS (la Brèche – 1994) 5 euros

L’Autogestion une utopie réaliste (Syllepse – 1996) 2,50   euros

Marxisme et Socialisme – Théorie et Stratégie  (L’Harmattan – 1999) 5 euros

prix réduit  jeu complet (2 livres + Autogestion) :     10 euros

Prenez votre carte AAVPF membre fondateur de l’Institut Tribune Socialiste

Adhésion 2016 à l’AAVPF : 

cotisation de base : 10 euros,   par chèque à l’ordre de AAVPF

à transmettre au trésorier  : 

Léo Goldberg    4 Villa Garnier  75015  PARIS

Association des Amis 

de Victor et Paule FAY 2016

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La PrésidenteJ.S. FAY-PEYRIN

Consultez le site :      http://www.institut-tribune-socialiste.fr

Victor  FAY  info n° 7

Victor-Fay-portrait
Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

 

Dans ce numéro de Victor FAY info :
– (ré-)écoutez la voix de Victor FAY ! pages 1-2
– nouvelles de l’association : page 3
– livres et adhésion : page 4

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nouveau :

  à entendre sur le site de l’ITS : http://www.institut-tribune-socialiste.fr/
deux conférences de Victor FAY au CFPS sur 

La crise de la IIème Internationale et la Révolution d’Octobre
La question russe et la 3ème Internationale

Le CPFS – Centre populaire de formation socialiste – créé dans la seconde moitié des années  70, se proposait  d’aborder à travers quatre cycles d’études (marxisme et philosophie, analyse marxiste de l’économie, histoire du mouvement ouvrier, critique des pratiques sociales) les principaux thèmes de la réflexion marxiste autogestionnaire. Il était ouvert aux travailleurs, aux étudiants, aux intellectuels, aux militants syndicalistes et politiques.

Enrichir la formation politique et théorique, étendre les connaissances, pour permettre une meilleure intervention consciente dans la lutte des classes, telle était la fonction que le Centre populaire de formation socialiste voulait jouer : l’Institut Tribune Socialiste a repris ce flambeau et restitué en accès moderne les conférences de cette époque, qui avaient été enregistrées sur cassettes audio. 

C’est ce qui nous permet aujourd’hui de pouvoir entendre la voix de Victor FAY au travers de deux conférences qu’il a tenues dans le cadre du thème relatif à l’Histoire du mouvement ouvrier sous sa Direction, avec la participation de Christian Berger, François Turquan, Madeleine Rébérioux.

Ce cycle était destiné à tous ceux qui jugent nécessaire la compréhension de l’histoire du mouvement ouvrier pour leur action militante quotidienne. Il avait pour but de retracer la naissance et le développement du mouvement ouvrier, l’émergence et l’évolution des différents courants doctrinaux qui le composent, et d’analyser les causes de ses victoires et de ses échecs. Cette histoire du mouvement ouvrier est limitée au cadre géographique européen. Toutes les retranscriptions de ces conférences n’ont pas été retrouvées.

Pour écouter ces conférences,

– préférer le navigateur FireFox

– utiliser les liens ci-dessous,

– ou aller sur la page d’accueil du site ITS , et cliquer sur « fonds audio-visuel » en haut à droite, puis cliquer sur « centre Populaire de formation Socialiste », puis sur « Histoire du mouvement ouvrier »

Victor FAY : La crise de la IIème Internationale et la Révolution d’Octobre – Victor Fay fait le point sur les évènements et différentes rencontres des organisations ouvrières internationales qui s’interrogent sur la lutte contre le danger de guerre. Analyse des points de vue au regard des évènements qui ébranlent le monde. Lenine et la révolution socialiste. Social démocratie et communisme.

http://www.institut-tribune-socialiste.fr/wp-content/uploads/2015/08/C7-FAY-2emeInternat-Oct-1.mp3

http://www.institut-tribune-socialiste.fr/wp-content/uploads/2015/08/C7-FAY-2emeInternat-Oct-2.mp3

Victor FAY : La question russe et la 3ème InternationaleVictor Fay explique comment fonctionnent le nouveau pouvoir avec les révolutionnaires russes : du pouvoir des Soviets à la dictature du Parti bolchevik. Il aborde la question de l’avenir de la Russie face à l’échec de la Révolution en Europe. Sont ensuite analysés le Komintern : de la coordination de la révolution mondiale à la défense de l’URSS, la bolchévisation et la bureaucratisation du pouvoir. La conférence se termine par l’analyse du mouvement communiste face au fascisme et à la social-démocratie.

(Les cinq premières minutes de l’enregistrement n’ont pas une qualité auditive très nette)

http://www.institut-tribune-socialiste.fr/wp-content/uploads/2015/08/C8-FAY-QUEST-RUSS-ET-3emeInternationale-1.mp3

http://www.institut-tribune-socialiste.fr/wp-content/uploads/2015/08/C8-FAY-QUEST-RUSS-ET-3emeInternationale-2.mp3

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Nouvelles de l’association

Depuis l’assemblée générale du 2 juin 2015, le conseil d’administration – bureau de l’association est composé de :

– Jeanne-Simone FAY-PEYRIN, Présidente

– Jean-Marie DEMALDENT et Armand AJZENBERG, vice-présidents

– Bertrand LACOURTE  secrétaire

– Léo GOLDBERG, trésorier 

– Roger BARRALIS, secrétaire adjoint

à propos de la modification du titre de l’association 

Le 1er mars 2004, la première assemblée générale qui s’était tenue postérieurement au décès de sa première présidente, Paule FAY, épouse et compagne militante de Victor FAY, avait décidé, pour lui rendre hommage, de modifier le titre de l’association en y ajoutant son prénom ; depuis lors, l’association est couramment désignée comme étant celle des « Amis de Victor et Paule FAY », AAVPF et non  AAVF , ainsi qu’en témoigne d’ailleurs l’acronyme qui lui sert de logo. Mais ce changement de dénomination n’avait jamais été déposé, bien qu’il ait été adopté à l’unanimité en AG.

L’assemblée générale du 2 juin 2015 a décidé à l’unanimité de donner enfin valeur légale à cette dénomination en procédant à sa déclaration en préfecture, ce qui a été fait le 17 juillet 2015 (récépissé préfectoral du 19 août).

transfert du siège social de l’association

Le local en rez-de-chaussée du n° 81, Boulevard Suchet (75016 Paris) qui hébergeait le siège à l’association, est mis en vente; en conséquence, il est nécessaire de changer de siège social. Compte tenu de l’implication de l’AAVPF dans l’ITS, et de l’accord de la SCI qui héberge ce dernier, l’assemblée générale du 2 juin 2015 a décidé à l’unanimité de transférer le siège social de l’association au n° 40 de la rue de Malte, où elle dispose d’une boite à lettres à son nom ; déclaration en a été faite à la Préfecture (AR du 19 août précité).

Statuts de l’association

Ils ont été mis à jour avec les modifications décrites ci-dessus et déposés à la préfecture de Police le 17 juillet 2015 (AR du 19 août 2015)

Livres de Victor FAY à vendre   ( frais de port non compris )

Contribution à l’histoire de l’URSS (la Brèche – 1994) 5 euros

L’Autogestion une utopie réaliste (Syllepse – 1996) 2,50   euros

Marxisme et Socialisme – Théorie et Stratégie  (L’Harmattan – 1999) 5 euros

prix réduit  jeu complet (2 livres + Autogestion) :     10 euros

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Prenez votre carte AAVPF 2015 ! (10 euros) 

membre fondateur de l’Institut Tribune Socialiste

 

Adhésion 2015 à l’AAVPF : 

cotisation de base : 10 euros,   par chèque à l’ordre de AAVPF

à transmettre au trésorier  : 

Léo Goldberg    4 Villa Garnier  75015  PARIS

Association des Amis 

de Victor et Paule FAY 2015

81, boulevard Suchet, Paris 16e  –  arcadie.fay@laposte.net 

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La PrésidenteJ.S. FAY-PEYRIN

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Victor Fay info n°6

Victor-Fay-portrait
Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

 

Ce numéro de Victor FAY info a choisi d’honorer la mémoire de Paul PARISOT qui fut Vice-Président de notre association à sa création en décembre 1991

– d’abord par sa notice politique, parue dans le Dictionnaire MAITRON
– puis par une notice plus détaillée sur sa carrière journalistique;

Paul PARISOT est décédé le 1er décembre 2007 à 90 ans.

Le premier bureau de l’association était composé de :
– Paule FAY, Présidente
– Paul Parisot et Jean-Marie Demaldent, vice-présidents
– Armand Ajsenberg, secrétaire
– Jeanne-Simone Fay trésorière 

PARISOT Paul. Pseudonymes : MAX, MORAND, GEOFFROY

Né le 31 juillet 1917 à Paris (XVe arr.), mort le 1er décembre 2007 à Paris (XVIIe arr.) ; journaliste ; militant trotskiste puis socialiste ; syndicaliste FO puis CFDT.

Paul Parisot, démobilisé, en 1940  pastedGraphic_1.png  Cliché fourni par Claudine Pelletier

Fils d’un père employé de commerce et d’une mère sans profession, Paul Parisot adhéra en octobre 1934 aux Étudiants socialistes (9e sous-groupe, lycéens du nord de Paris) et en février 1935 aux Jeunesses socialistes (XIXe section) où il s’inscrivit au Groupe bolchevik-léniniste (trotskyste) de la SFIO. Solidaire des dirigeants des JS de la Seine exclus au congrès national de Lille (fin juillet 1935), il participa à la création des Jeunesses socialistes révolutionnaires et collabora à la rédaction de Révolution, organe des JSR. Il adhéra également au Parti ouvrier internationaliste créé en juin 1936. Il milita, en outre, au Centre laïque des auberges de jeunesse et au syndicat des auxiliaires des Contributions directes (Fédération des Finances CGT), dont il fut élu membre du bureau national en 1938. Hostile à l’adhésion collective du POI et des JSR au Parti socialiste ouvrier et paysan de Marceau Pivert en 1938-1939, il rejoignit finalement cette formation en mai-juin 1939, cédant aux injonctions de la IVe Internationale. Il épousa Rosette Crespin le 13 mars 1937 à Paris (XVIIe arr.), de laquelle il divorça en 1946.

Mobilisé de septembre 1939 à septembre 1940, il reprit contact à cette date avec le groupe clandestin du POI et collabora à la presse clandestine : la Nation libre (avec Jean Rabaut, Marc Paillet, la Vérité (avec Marcel Hic) et Arbeiter und Soldat qui incitait les soldats allemands à déserter. Il participa, en décembre 1940, à l’organisation d’un congrès clandestin des Auberges de jeunesse à Suresnes qui contribua à mobiliser de nombreux jeunes contre la collaboration. Il milita à Sceaux-Bourg-la-Reine en contact avec les socialistes locaux de Depreux, tout en participant à la création de groupes antinazis à la Sorbonne. Coopté en octobre 1943 à la direction du POI, Parisot fut arrêté le 4 janvier 1944 par la 2e brigade spéciale de la préfecture de police. Interné à la Santé, il échappa à la déportation en avril 1944. De sa prison, il fit parvenir, en février 1944, des thèses sur la question nationale qui s’opposaient aux textes qui devaient présider à l’unification en cours des forces trotskystes. L’unité étant réalisée, il fut, après sa sortie de prison, désigné à la commission militaire du PCI avec Henri Molinier, Giorgis Vitsoris et Roger Foirier.

Après la Libération, il fut l’un des principaux dirigeants de la tendance dite droitière qui l’emporta au congrès du PCI de septembre 1946. Il fut alors secrétaire politique du parti jusqu’au congrès suivant où sa tendance fut mise en minorité de fort peu. Exclu le 27 mars 1948 pour avoir donné son adhésion au Rassemblement démocratique révolutionnaire de J.-P. Sartre et de David Rousset, Parisot rejoignit la SFIO en 1950 et la quitta en 1956, en raison de la guerre d’Algérie. Il se lia à Mendès France* qui lui confia l’édition du Courrier de la République. Parisot participa à la création du PSU avant d’adhérer en 1971 au nouveau Parti socialiste.

Mais il se consacra surtout à partir de 1950 à l’action syndicale : organisation de la CGT-Force ouvrière dont il fut le délégué à Franc-Tireur puis à France-Soir jusqu’en 1962. Il rallia la CFDT en 1964 et devint président du syndicat des journalistes français CFDT de 1966 à 1973, puis président de la Fédération internationale des journalistes de 1978 à 1982. Il conduisit notamment, en 1976, la grève à France-Soir contre la mainmise de Robert Hersant. Il était toujours membre, en 1990, du bureau national des journalistes CFDT.

SOURCES  : Arch. PPo., carton 83. — La Vérité, 6 juillet 1935. — La Commune, 8 juillet 1938. — Témoignage autobiographique de P. Parisot recueilli par R. Prager en mai 1990. — État civil.

Jean-Michel Brabant, Rudolph Prager 

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Paul Parisot

Paul Parisot fut président de la Fédération internationale des journalistes de 1978 à 1982 après avoir été le rédacteur de la Charte de Munich en 1971. Journaliste à Franc-Tireur puis France Soir, il combat Robert Hersant avec la société des rédacteurs et doit partir le 1er mars 1977 pour fonder le Matin de Paris comme rédacteur en chef.

Paul Parisot est né le mardi 31 juillet 1917 à Paris, où milite à la SFIO, avec Maurice Laval, qui deviendra un des fondateurs et l’administrateur de France Observateur puis de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur.

Devenu journaliste professionnel après la Libération, au sein de la rédaction de Franc-Tireur, il y est promu chef du service étranger, tout en militant au syndicat Force Ouvrière. Il rejoint ensuite le France Soir de la grande époque, sous la direction de Pierre Lazareff. Chef du service social, membre du comité d’entreprise, il rejoint la section syndicale CFTC en 1964 lorsqu’elle se transforme en section CFDT, du fait de la « déconfessionalisation » décidée par un congrès de la CFTC. Il est contraint ensuite à un duel face à Robert Hersant, qui tente de racheter Le Figaro et France Soir au milieu des années 1970.

Robert Hersant parvenant à réaliser les deux acquisitions, Paul Parisot doit alors partir. « Nous avons été vendus comme des meubles dont l’acte de vente aurait été truqué à l’avance« , dénonce-t-il. Ne souhaitant pas tomber sous la férule de Robert Hersant, qui a reçu le soutien discret du président Valéry Giscard d’Estaing, une cinquantaine de journalistes1 sur plus de 200 quittent France Soir, en faisant jouer la clause de cession, pour participer à la création du Matin de Paris le 1er mars 1977 , dont Paul Parisot est rédacteur en chef, à partir de 1984, lorsqu’il quittera France Soir pour rejoindre Matin de Paris. La même année, la justice estimera qu’il doit être réintégré dans ses fonctions à France Soir, sur décision du tribunal de grande instance de Paris, mais il a alors 67 ans.

Parallèlement, il a été élu en 1964 président du Syndicat des journalistes français (CFDT). À ce poste pendant une décennie, il fut l’un des artisans de la création en 1966 de l’Union nationale des syndicats de journalistes (UNSJ) puis l’un des rédacteurs de la déclaration des droits et des devoirs de Munich, dite Charte de Munich de 1971, et enfin président de la Fédération internationale des journalistes de 1978 à 1982.

Il est resté à la CFDT jusqu’en 2005, date à laquelle, à 87 ans, il a décidé d’adhérer au Syndicat national des journalistes CGT.

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Bibliographie  : « Paul Parisot – La traversée du siècle d’un journaliste engagé« , par Alain Goguey et Marie-Martine Chambard

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Victor Fay Info n°5

Victor-Fay-portrait
Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

 

Le présent numéro de « Victor FAY info » est entièrement consacré au don récent par l’AAVPF à l’association des « Amis de la Commune de Paris 1871 » de plusieurs brochures émanant principalement  de l’une des gloires de La Commune, Gustave LEFRANÇAIS, dont « Les souvenirs d’un révolutionnaire » viennent d’être récemment réédités par les éditions « la Fabrique » (509 pages,  27 euros ) ; la liste de ces brochures est reprise dans la lettre (ci-dessous) de notre Présidente adressée aux Amis de la Commune, et vous trouverez en pages suivantes une évocation de la vie étonnante de Gustave Lefrançais par sa notice biographique parue dans le Dictionnaire MAITRON du mouvement ouvrier. 

MM. les Présidents de l’association des Amis de la Commune 

Le 14 octobre 2013 46, rue des Cinq-Diamants   –   75013  PARIS

J’ai retrouvé dans la bibliothèque de mon père, Victor FAY, quelques brochures datant de la Commune de Paris datant des années 1870/1880 qui peuvent vous intéresser ; il s’agit de :

– « Aux Parisiens – Le 31 octobre ! Sa cause – Son but – sa nécessité » par G. Lefrançais – publié en 1870 ;

–  » République et Révolution – de l’attitude à prendre par le prolétariat en présence des partis politiques » par G. Lefrançais , ex-membre de la Commune de Paris – Genève, non daté ( fin 1873 ?) ;

– « Un communard aux électeurs français  » par G Lefrançais , publié à Genève en 1875 ; 

– « Etudes des moyens pratiques de la Révolution – Six conférences – 1° De la Dictature  » par G. Lefrançais , publié à Genève le 2 décembre 1875 ;

– « Ceux qui reviennent » par un ex-greffier – « Dossier des Amnistiés » – Paris, bureaux du Gaulois, 1880.

Je suis heureuse de faire don à votre association de ces brochures au nom de mon père et de l’association des Amis de Victor et Paule FAY (AAVPF).

Bien cordialement, la Présidente de l’Association des Amis de Victor et Paule Fay :     Simone FAY

Adhésion 2014 à l’AAVPF : 

cotisation de base : 15 euros,   par chèque à l’ordre de Simone FAY,

à transmettre à : 

Simone FAY-PEYRIN   35 rue de la République  92800  PUTEAUX

Maitron

http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article33693

LEFRANÇOIS Gustave, Adolphe,  dit Gustave Lefrançais

Né le 30 janvier 1826 à Angers (Maine-et-Loire) ; instituteur, puis comptable ; membre de l’Internationale et de la Commune ; mort le 16 mai 1901.

Fils d’un chef d’atelier à l’École royale des arts et métiers d’Angers, ancien soldat de l’Empire, « qui l’éleva dans la haine du Bonaparte » (rapport du 30 juillet 1898, Arch. PPo., B a/1149), arrière petit-neveu de l’astronome Jérôme Lefrançois de Lalande. Arrivé à Paris vers l’âge de dix ans, Gustave Lefrançais entra à l’École normale d’instituteurs de Versailles en 1842 avec le n° 2 et en sortit en 1844 après avoir été orienté vers les idées révolutionnaires par son directeur Lebrun, fils du ministre girondin guillotiné en 1793.

En raison de ses opinions, Lefrançais ne put trouver de place à la sortie de l’École normale et entra comme professeur de mathématiques élémentaires dans une importante institution de Versailles, mais n’y resta qu’une journée. Il travailla alors dans un pensionnat à Paris, puis dans un externat, enfin alla remplacer un collègue en Seine-et-Oise, près de Dourdan, en février 1846. Au bout de cinq mois, en butte à l’hostilité du curé et de quelques notables du lieu, il dut partir et entra comme commis aux écritures chez un entrepreneur. Il y demeura jusqu’au 24 février 1848, mais il prit part à la révolution et fut renvoyé.

Il adhéra l’année suivante à l’Association des instituteurs et institutrices socialistes et publia avec quelques amis, parmi lesquels Pauline Roland* et Jeanne Deroin*, un programme d’éducation novateur. Mais leur action inquiétait le pouvoir et Lefrançais fut arrêté. Après trois mois de détention, il passa en correctionnelle et fut condamné, le 12 juin, à trois mois de prison et deux années de surveillance pour détention d’armes de guerre. En résidence à Dijon, il fut encore condamné, le 22 janvier 1851, à six jours de prison pour port d’armes prohibées et, le 27 mars 1851, il lui était interdit, à cause de son programme socialiste d’enseignement, d’exercer à Paris les fonctions d’instituteur. Après le coup d’État, il partit pour Londres, mi-volontaire, mi-forcé. Il vécut là-bas assez misérablement, y connut Déjacque*, fonda avec une dizaine d’indépendants comme lui une sorte de restaurant coopératif, la Sociale, dont fit partie Déjacque, et revint à Paris en 1853.
Il se maria alors, exerça différents métiers. Vers 1863, il adhéra à la franc-maçonnerie, loge 133, du rite écossais — voir Thirifocq Eugène* — mais il jugea cette association « la plus insipide et la plus religieuse des sociétés de bienfaisance » (Souvenirs, p. 272) et il s’en retira. Avant tout, il se mêla au mouvement politique, et discourut aux clubs du Vauxhall, du Pré-aux-Clercs, de la Redoute. Le 30 novembre 1869, il fut condamné à quinze jours de prison et, le 5 avril 1870, à 150 F d’amende pour infractions à la loi sur les réunions publiques. Il est alors un des orateurs les plus populaires. Il « développe ses théories sur la collectivité de la propriété et la suppression de l’hérédité ; attaque violemment l’institution du mariage et préconise l’union libre » (Sic. Le rapport primitif — recopié sans doute et peut-être plus d’une fois — d’une vingtaine d’années antérieur, comportait vraisemblablement : « Il développe ses théories sur la propriété collective et la suppression de l’héritage… » De toute façon, c’est bien de cela qu’il s’agissait dans les discours de Lefrançais. Cf. rapport du 26 novembre 1889. Arch. PPo., B a/1149.)

Pendant le Siège, il fut membre du Comité de Vigilance du IVe arrondissement, délégué par lui au Comité central républicain des vingt arrondissements. Avec ses amis du Comité, il présenta, le 15 septembre, les mesures d’urgence que le gouvernement de la Défense nationale aurait dû, selon les signataires, se hâter « de transformer en décrets pour le salut de la patrie et de la République ». Ces mesures intéressaient la sécurité publique, les subsistances et les logements, la défense de Paris et des départements. Voir Chassin Charles, Louis*

Lefrançais participa très activement à l’émeute du 31 octobre, fut arrêté le 2 novembre et emprisonné quatre mois à Mazas, à Vincennes, à la Santé. Il fut élu, le 7 novembre, maire adjoint du XXe arr. et acquitté par le 4e conseil de guerre, le 24 février. Il figure au nombre des 43 socialistes révolutionnaires présentés aux élections du 8 février par l’Internationale, la Chambre fédérale des sociétés ouvrières et la délégation des vingt arrondissements de Paris. Battu, il fut élu à la Commune par le IVe arr. le 26 mars (8 619 voix sur 13 910 votants). Il avait également recueilli des voix dans les XVIIIe, XIXe et XXe arr. Il en fut le premier président et siégea à la Commission exécutive (29 mars), puis lui préféra, le 3 avril, la Commission du travail et de l’échange. Le 21 avril, il entra à la Commission des finances, Il vota, le 1er mai, contre le Comité de Salut public et, le 15 mai, pour la déclaration de la minorité — voir François Jourde*. Il combattit, les derniers jours, aux barricades de la Bastille et de l’Arsenal, puis réussit à fuir. Le 3e conseil de guerre le condamna par contumace, le 30 août 1872, à la peine de mort.

Lefrançais était arrivé à Genève le 3 juillet 1871 et se dissimula quelque temps sous le nom de Bedel qui était celui de l’ami dont il avait emprunté le passeport pour franchir la frontière à Bellegarde. Il adhéra aussitôt à la Section centrale de Genève de l’Internationale avec Ostyn*, Malon* et d’autres et se trouva plongé au cœur du différend entre les marxistes et les bakouninistes. Son choix ne fut pas long. Le 12 novembre, il assista à titre individuel au congrès de Sonvillier au cours duquel se constitua la Fédération jurassienne et, le 2 décembre, avec Malon, Ostyn, Perrare*, il opta pour cette Fédération « antiautoritaire » et adhéra à la Section de propagande et d’action révolutionnaire socialiste de Genève, composée en majorité de socialistes français. Elle s’appela simplement Section de propagande à partir de 1873. Il joua certainement, en l’occurrence, le rôle de chef de file, puisque J. Ph. Becker, écrivant à Sorge, l’ami de Marx, le 30 novembre 1871, et faisant allusion à l’activité projurassienne de la plupart des réfugiés de la Commune, déclarait : « Le sieur Lefrançais est à la tête de ces aliénés » (Correspondance F. Engels-K. Marx et divers, publiée par F. A. Sorge dans œuvres complètes de F. Engels, Costes, Paris, 1950, t. I). Il témoigna à plusieurs reprises des mêmes sympathies : en collaborant à l’Almanach du peuple pour 1872 et 1874, en participant à la présidence du congrès international antiautoritaire de Saint-Imier, le 15 septembre 1872, ou encore en prenant la parole, avec Pindy* et Beslay*, au meeting de clôture du congrès de la Fédération jurassienne, à Neuchâtel, le 27 avril 1873. Il collabora, en Suisse, aux organes suivants, tous « antiautoritaires » : La Révolution sociale (26 octobre 1871-4 janvier 1872), organe hebdomadaire de la Fédération jurassienne à partir du 23 novembre 1871, qui fut continué par le Bulletin de la Fédération jurassienne (15 février 1872-25 mars 1878), auquel il collabora également ; Le Travail, Genève (21 août-13 septembre 1873) ; La Commune, Genève (20 avril-novembre 1874), devenue la Revue socialiste à partir du n° 2 ; Le Travailleur, Genève, revue mensuelle socialiste révolutionnaire (anarchiste), 20 mai 1877-avril-mai 1878.

Lefrançais gagna sa vie en exerçant différents métiers, à Lausanne puis à Genève. Dans la première de ces villes, il participa, avec Clémence*, Jaclard*, Montels* et d’autres réfugiés français, et sous la direction de Paul Piat*, à la liquidation de la société française Laurent et Bergeron chargée de l’exploitation du réseau de la compagnie des chemins de fer de la Suisse occidentale. Il contribua à « ressusciter » la section internationale de la ville (cf. J. Guillaume, L’Internationale, t. II, p. 267). Il fut également commis chez un marchand de vins à Genève et donna des leçons dans un pensionnat en compagnie de Joukovsky*. Il assista enfin Élisée Reclus* à Clarens dans ses travaux de géographie. En juillet 1876, il s’était battu en duel avec Vermersch* — qui avait attaqué François Jourde* dans un journal — et avait été blessé.

De retour à Paris après l’amnistie, il se tint plutôt à l’écart des groupes et des chapelles. De 1880 à 1884, il participa cependant à de nombreux meetings. Il retourna à Genève en 1885 et rentra définitivement à Paris à la fin de 1887. Souvent, il a dénoncé « la duperie du suffrage universel », qui devrait être seulement « un choix conscient et libre de mandataires toujours révocables et seulement responsables » (Étude sur le mouvement communaliste à Paris en 1871). Et s’il se présenta aux élections législatives dans le XVIIIe arr., le 22 septembre 1889, sa candidature fut surtout de protestation « antiferryste et antiboulangiste » (voir son tract aux Arch. PPo., B a/1149). Il ne recueillit que 68 voix.

En 1897, Lefrançais fut frappé d’une première attaque de paralysie. Il se rétablit cependant. L’année suivante, il devint gérant de L’Aurore (19 juillet 1898). Comme tel, il fut condamné, le 15 février 1899, par la 9e chambre du tribunal correctionnel, à 500 F d’amende et 3 000 F de dommages et intérêts. Il cessa ses fonctions le 14 juin suivant.

Il fut soigné durant ses dernières années par sa petite-fille Anna, dont les parents habitaient la Russie (rapport du 30 juillet 1898, Arch. PPo., B a/1149.) Il mourut le 16 mai 1901 et fut enterré au Père-Lachaise le 19. Dans son testament, lu par Albert Goullé* — un de ses deux exécuteurs testamentaires avec Lucien Descaves — il déclarait : « Je meurs de plus en plus convaincu que les idées sociales que j’ai professées toute ma vie et pour lesquelles j’ai lutté autant que j’ai pu sont justes et vraies.  Je meurs de plus en plus convaincu que la société au milieu de laquelle j’ai vécu n’est que le plus cynique et le plus monstrueux des brigandages. Je meurs en professant le plus profond mépris pour tous les partis politiques, fussent-ils socialistes, n’ayant jamais considéré ces partis que comme des groupements de simples niais dirigés par d’éhontés ambitieux sans scrupules ni vergogne […].  Pour dernières recommandations, je prie mon fils Paul de veiller à ce que mon enterrement — exclusivement civil, bien entendu — soit aussi simple que l’a été ma vie elle-même, et à ce que je ne sois accompagné que de ceux qui m’ont connu comme ami et ont bien voulu m’accorder soit leur affection, soit plus simplement leur estime… »

Lefrançais, qui avait été, « avec Briosne*, l’orateur le plus applaudi des réunions publiques » sous l’Empire (Lepelletier, Histoire de la Commune, t. II, pp. 499-502) et que Jules Vallès* considérait alors comme « le grand orateur du parti socialiste », ne fut sans doute pas toujours d’un commerce facile et, avec sa « sensibilité d’écorché », il blessa parfois adversaires et même amis ; mais il eut une vie exemplaire qui parla « aussi haut que son éloquence en faveur de ses convictions » (J. Vallès, L’Insurgé), et Eugène Pottier* lui dédia son Internationale. James Guillaume, qui fut son ami, en a laissé le portrait suivant : « Sa conversation enjouée, abondante en anecdotes, en souvenirs qu’il se plaisait à conter, était des plus intéressantes ; la droiture de son caractère commandait l’estime ; s’il y avait, dans son langage, de l’âpreté à l’égard de ceux que, pour une raison ou une autre, il n’aimait pas, et même, parfois, des sévérités brusques envers ceux qu’il aimait, les sursauts d’une susceptibilité ombrageuse et les saillies d’un esprit caustique n’enlevaient rien à la réelle bonté de son cœur. »

Sur le plan des idées, Lefrançais refusa toujours de s’identifier à un groupe. Après la Commune, il sympathisa avec les anarchistes, et Alexandre Kropotkine* rapporte dans ses Mémoires (Autour d’une vie, p. 404) ces paroles de Lefrançais : « Vous autres fous, vous êtes encore les hommes que j’aime le mieux. Avec vous on peut travailler et rester soi-même ». Pour savoir ce qu’il fut exactement, il n’est que de l’entendre parler de lui-même à la troisième personne : « Il est très convaincu que l’avenir est au communisme, c’est-à-dire à la disparition complète de toute propriété individuelle en tant qu’instrument de production […]. Seulement, tout en admettant comme exacte la formule communiste : « À chacun selon ses besoins et de chacun suivant ses forces », il reconnaît que les applications qu’en ont proposées Gracchus Babeuf*, Étienne Cabet* et Louis Blanc* ne répondent pas suffisamment aux légitimes exigences de la liberté individuelle. Il pense que c’est en débarrassant les conceptions fouriéristes de certaines concessions faites à l’esprit bourgeois qu’on pourra trouver les véritables bases de l’ordre social futur, dont Charles Fourier* lui paraît s’être le plus rapproché » (Souvenirs, pp. 318-319.) Plus concrètement encore, la pensée de Lefrançais se trouve condensée dans les quelques lignes suivantes extraites de l’article qui parut sous le titre « Notre but » dans le n° 1 de La Commune, revue socialiste, le 20 avril 1874 et qui furent reproduites en tête de la brochure La Commune et la Révolution : « À peine de devenir un indéchiffrable logogriphe, [la Révolution] ne peut être autre chose que l’incessante revendication pour l’individu de son autonomie, c’est-à-dire du gouvernement absolu de ses facultés. » Deux suppressions sont indispensables pour réaliser cette autonomie : « La suppression du gouvernement — du pouvoir — dans l’ordre politique ; celle du salariat, dans l’ordre économique. Or cette double suppression ne peut s’accomplir que par le triomphe de l’idée communaliste, en qui s’est comme incarnée la révolution sociale — la seule légitime — la seule qui nous intéresse ».

Il était marié et père d’un enfant.

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ŒUVRES : La Soupe des militaires. Un socialiste à l’armée, n° spécimen du Républicain rouge, Paris, sd [14 janvier 1849], impr. de Mme Lacombe, in-folio, 2 p. — (D’après le catalogue de la Bibliothèque Nationale, de l’Institut français d’Histoire sociale et les Archives de la préfecture de police) : « Un Socialiste à l’armée », Numéro « avant-propos » (spécimen) du Républicain rouge, janvier 1849, in-folio, 2 p. — Association fraternelle des instituteurs, institutrices et professeurs socialistes. Programme d’éducation. [Signé : G. Lefrançais, Pauline Roland, Perot]. Paris, Perot (1849), in-4°, 12 pp et tableau, Bibl. Nat., 4° Lb 55/3083. — Aux instituteurs : l’Association des instituteurs, institutrices et professeurs socialistes [Signé : G. Lefrançais, Pauline Roland, Pérot]. Paris, impr. de Schneider (1849), in-4°, 1 p., Bibl. Nat., 4° Lb 55/3082. — Aux Parisiens, le 31 octobre : sa cause, son but, sa nécessité, Paris, E. Dereux, 1870, in-12, 45 pp., Bibl. Nat., 8° Lb 57/658. — Étude sur le mouvement communaliste à Paris en 1871, Neuchâtel, impr. de G. Guillaume fils, 1871, in-8°, 428+72 pp., Bibl. Nat., 8° Lb 57/1657. — Un Communard aux électeurs français, 16 pp. chez l’auteur, Genève (écrit le 18 mars 1875), publication de la Revue socialiste (Arch. PPo., B a/1149, pièce 30). — Étude des moyens pratiques de la Révolution. Six conférences.De la dictature, 16 pp., Genève 1875 (2 décembre), publication de la Revue socialiste (Arch. PPo., B a/1149, pièce 235). — République et Révolution : De l’attitude à prendre par le prolétariat français en présence des partis politiques. Genève, s. d., in-16, 32 pp., Bibl. Nat., 8° Lb 57/4511. — Où vont les anarchistes ? Paris (1887), in-16, 32 pp., Bibl. Nat., 8° Lb 57/9452. — La Commune et la Révolution, Paris, 1896, 36 pp., En vente aux Temps nouveaux, in-18, Bibl. Nat., 8° Lb 57/11657. — Souvenirs d’un Révolutionnaire. Bibl. des « Temps nouveaux », n° 27, Bruxelles, s. d., préface de L. Descaves, fév. 1902. XII + 604 pp., Bibl. Nat., 8° Ln 27/58073 et 8° R/14750 (27). — Dix années de proscription en Suisse, 1871-1880 (suite au précédent ouvrage). Ce manuscrit déposé à l’Institut d’Histoire sociale d’Amsterdam a été partiellement édité par Marc Vuilleumier in Souvenirs de deux communards.

En collaboration : En 1875, Lefrançais a signé, avec 53 « proscrits de la Commune », 4 pages imprimées « Au citoyen Garibaldi », Genève, 27 janvier, et, en 1880, avec 16 autres exilés, une brochure de 38 pages imprimée à Genève chez Alavoine : Les Proscrits français et leurs calomniateurs… (Ces textes se trouvent à l’Institut français d’Histoire sociale). — L. Descaves, Philémon…, op. cit., pp. 76, 275, 303-304.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/857, n° 2964. — Arch. PPo. B a/1149. — Registres de l’état-civil de la mairie d’Angers. — Procès-verbaux de la Commune de 1871. — J. Guillaume, L’Internationale…, t. II, passim. — M. Dommanget, Hommes et Choses de la Commune.

ICONOGRAPHIE : Arch. PPo., B a/1149. — M. Dommanget op. cit. — G. Bourgin, La Commune, 1870-1871, op. cit., p. 231. — Bruhat, Dautry, Tersen, La Commune de 1871, op. cit., p. 134. — Gustave Lefrançais, Arthur Arnould, Souvenirs de deux communards réfugiés à Genève, 1871-1873, présentation et notes de Marc Vuilleumier, Genève, collège du travail, 1987.

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Association des Amis de la Commune 1871 

  • Par email :   amis@commune1871.org
  • Par courrier : 46, rue des Cinq-Diamants  75013 Paris
    (permanences du lundi au vendredi de 14h à 17h30)
  • Par téléphone : 01 45 81 60 54  –   Par fax : 01 45 81 47 91 

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Prenez votre carte AAVPF 2014 ! (15 euros) 

cette année, elle intègre en outre une référence à l’Institut Tribune Socialiste,

 dont elle est membre fondateur 

Association des Amis 

de Victor et Paule FAY 2014

81, boulevard Suchet, Paris 16e  –  arcadie.fay@laposte.net 

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La PrésidenteJ.S. FAY-PEYRIN

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Consultez les sites :      http://assovpfay.org/index.php

et http://www.institut-tribune-socialiste.fr

Victor FAY info n°4

Victor-Fay-portrait
Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

 

Prochaine réunion du comité directeur de l’association : Lundi 8 octobre 2012 à 11 heures au siège de l’association : 81 Boulevard Suchet Paris 16ème  

Pour ceux qui le pourront, déjeuner convivial en commun après la réunion

La dernière réunion du Comité Directeur de l’AAVPF s’était tenue le 21 mai au siège de l’association ; y avait été décidée la création, en commun avec les Amis de Tribune Socialiste et l’Institut Edouard Depreux, d’un Fonds de dotation consacré au PSU, auquel Victor Fay a tant contribué. Au cours de l’été un groupe tripartite composé par des représentants de ces 3 associations, s’est réuni à plusieurs reprises et a débouché le 11 septembre sur un rapport préconisant la créations d’un tel fonds.

La proposition retenue pour la proposition de dénomination du fonds a été la suivante :

Tribune Socialiste  Institut pour l’histoire et l’actualité des idées du PSU

Il a été en outre proposé que la future lettre d’information (en anglais : « newsletter ») du site internet de l’Institut s’intitule :     « La Nouvelle Tribune Socialiste »

Des projets de statuts et de règlement intérieur ont été élaborés, et le groupe tripartite a proposé les noms suivants pour les trois personnalités du Conseil d’Administration à choisir en commun par les ATS, l’IED et l’AAVPF (suivant l’ordre alphabétique) :  Henri LECLERC, Michel MOUSEL et Bernard RAVENEL. Il a été proposé que Michel MOUSEL soit sollicité pour la présidence du Fonds. On trouvera en pages suivantes une brève note de présentation du fonds.

Le Fonds fait d’ores et déjà appel aux donateurs pour sa mise en place et son lancement, prévus début 2013.

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Un fonds de Dotation pour le PSU : TRIBUNE SOCIALISTE  

Institut pour l’histoire et l’actualité des idées du PSU 

L’ambition du PSU, de sa fondation en 1960 à sa disparition en 1990, était de tracer des voies nouvelles en vue d’une rénovation du socialisme.

Les 10 et 11 avril 2010, à l’initiative des Amis de Tribune Socialiste et de l’Institut Edouard Depreux,  le cinquantenaire de la naissance du PSU a été l’occasion de rencontres et de débats à Issy-les-Moulineaux (où avait été fondé le PSU) et à Paris. Plus de 550 personnes ont signé un «Appel à celles et ceux qui ont été de ses combats ou peuvent s’y reconnaître» : « Il y a un demi siècle, naissait le PSU. La vigilance, l’indignation, la protestation, la contestation, la subversion… ont été portées par le PSU et par toutes celles et ceux qui, par des temps difficiles, sont restés debout et à qui cet appel s’adresse aussi. Ils ont également affirmé qu’il ne suffisait pas de résister pied à pied, événement par événement, mais qu’il fallait penser et construire des alternatives socialistes plus globales. C’était évidemment plus complexe… Se retrouver à l’occasion de cet anniversaire ce n’est pas céder à la mode des commémorations… C’est une histoire de vie. Elle n’est pas morte avec « l’organisation PSU ». Peut-être pourrions-nous lui retrouver du sens pour la vie d’aujourd’hui ».

En considérant que la question du pouvoir ne se résumait pas à celle de l’organisation du pouvoir central mais se posait de façon plus large au niveau du fonctionnement de la société dans toutes ses dimensions, en affirmant que l’égalité des sexes, l’immigration, le cadre de vie, l’écologie, le partage du savoir, la solidarité internationale… n’étaient pas secondaires, le PSU montrait que les initiatives d’aujourd’hui n’étaient pas séparables des interrogations sur l’avenir, et que les transformations sociales exigent autant un engagement individuel que des mesures collectives : l’aventure  collective du PSU, s’affranchissant aussi bien de la domination « économiste » que de la tentation totalitaire, a souligné qu’une transformation sociale radicale ne pouvait être séparée de l’exercice des droits démocratiques et de la participation civique. Les idées et l’expérience du PSU peuvent donc être revisitées de manière féconde pour rechercher les moyens intellectuels et politiques d’une réponse collective aux défis d’aujourd’hui et de demain.

Les défis du début du XXIème siècle semblent sans commune mesure avec ceux du XXème siècle finissant : crise économique et financière mondiale, transformations du travail, raréfaction des ressources naturelles, réchauffement climatique, menace alimentaire, irruption de l’Internet et afflux d’informations, croissance des migrations et des échanges culturels… Face à de tels défis, l’idée de socialisme est-elle devenue obsolète ?

Le PSU n’existe plus. Il ne s’agit pas de le recréer. Mais connaître, rendre compte et développer les idées qu’il a cherché à développer et à  mettre en œuvre participent du débat et de la construction de la démocratie aujourd’hui, d’une recherche et de tentatives pour une société plus juste, plus égalitaire… Tel est le fil conducteur de la création d’un fonds de dotation « PSU », qui s’inscrit dans le prolongement direct des manifestations qui ont marqué le cinquantenaire de la naissance du PSU, et qui ouvre une nouvelle période dans la vie du patrimoine intellectuel du PSU.

ORGANISATIONS CONSTITUTIVES DU FONDS

  • Les Amis de Tribune Socialiste (ATS),
  • l’Institut Edouard Depreux (IED),
  • l’Association des Amis de Victor et Paule Fay (AAVPF).

(En constituant le fonds de dotation ces trois organisations ne disparaissent pas, mais constituent ensemble une structure autonome ayant ses objectifs et ses moyens.)

OBJET  DU FONDS DE DOTATION (MISSIONS, OBJECTIFS)

. D’une part entretenir le patrimoine intellectuel du PSU et organismes proches,

. D’autre part transmettre les valeurs et les idées du PSU et organismes proches dans les réflexions et les débats actuels.

Le fonds  organisera donc ses réflexions et ses actions selon deux axes principaux :

– un axe « histoire » : Constitution d’une base documentaire / Coordination des dépôts existants /Annuaire des membres / Travaux de recherche / Soutien à des travaux de recherche extérieurs / Séminaires-Rencontres / Publications / Soutien à des publications extérieures  ;

–  un axe « actualité des idées du PSU » : Organisation de débats / Participation à des débats extérieurs / Prise d’initiatives ou participation à des initiatives contribuant à faire vivre les idées du PSU / Publications / Soutien à des publications extérieures.

FONCTIONNEMENT

– Le fonds sera géré par un Conseil d’administration, institué par les structures fondatrices ; un poste de délégué général, directeur opérationnel du fonds, est prévu ;

Sont également prévus  : 

  • un comité de parrainage  constitué par les anciens secrétaires nationaux ainsi que  des personnalités ayant marqué le PSU,.
  • un comité scientifique qui aura pour fonction de conseiller et d’assister par ses avis et ses recommandations le conseil d’administration, notamment sur la pertinence et l’opportunité des projets et activités du fonds de dotation
  • un collège des donateurs et un comité d’investissement consultatif.

LOCAUX :

– le siège du fonds sera situé rue de Malte, actuel siège des « Amis de Tribune Socialiste », et dernier siège du PSU avant sa dissolution ; des discussions sont en cours pour y installer à la rentrée 2013 une salle d’archives et une salle de consultation.

Le Fonds fait d’ores et déjà appel aux donateurs pour sa mise en place et son lancement, prévus début 2013.

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Rappel : adhésion 2012 : cotisation de base : 10 euros, par chèque à l’ordre de Simone FAY,à transmettre au siège de l’association

« Association des Amis

de Victor et Paule FAY »

81, boulevard Suchet, Paris 16e  –  arcadie.fay@laposte.net

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Livres et brochures de Victor FAY à vendre   ( frais de port non compris )

Marxisme et Socialisme – Théorie et Stratégie  (L’Harmattan – 1999) 5 euros

Contribution à l’histoire de l’URSS (la Brèche – 1994) 5 euros

L’Autogestion une utopie réaliste (Syllepse – 1996) 3 euros

brochures : chaque 0,50 euro

– les classes moyennes salariées ( extrait de « en partant du Capital » – éditions ANTHROPOS – 1968 )

– Marx et la démocratie directe (septembre 1983)

– présentation de l’édition française des Lettres de Rosa Luxemburg à Léon Jogichès

prix réduit  jeu complet (2 livres + Autogestion +  1 des 3 brochures au choix) : 10 euros

A noter :

– les notices biographiques du dictionnaire « Maitron » consacrées à Victor et Paule FAY ont été publiées dans les numéros 2 et 3 de « V-FAY info » ; 

– le prochain numéro de V-FAY info présentera le fonds d’archives Victor Fay déposé à la BDIC

….et n’oubliez pas de consulter le site     http://assovpfay.org/index.php

Victor FAY info n° 3

Victor-Fay-portrait
Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

 

Prochaine réunion :Lundi 21 mai 2012 à 16 heures  au siège de l’association:81 Boulevard Suchet Paris 16ème  

Relevé de décisions succinct de la réunion du bureau de l’association le 23 janvier 

Le bureau de l’AAVPF s’est réuni le lundi 23 janvier 2012 au siège de l’association, 81 Bd suchet , Paris 16ème; étaient présents : Armand et Jacqueline AJZENBERG, Roger BARRALIS, Jean-Marie DEMALDENT, Simone FAY et Bernard RAVENEL (Etienne KLING et Michel THIERCELIN ne sont plus joignables) ; Gilles MORIN était excusé. Après avoir procédé à l’examen des points à l’ordre du jour, ont été prises les orientations suivantes :

– la dernière mise à jour du site, effectuée les 24 et 25 décembre 2011 par le gestionnaire, ne porte que sur 4 éléments relativement anciens (publications respectives en mars, mai, septembre et octobre 2011) ; R. Barralis prendra contact avec le gestionnaire du site (M. JAO) dont les coordonnées électroniques lui sont transmises par Simone Fay, afin de lui soumettre quelques propositions d’amélioration du site. Plus généralement, il sera souhaitable ensuite qu’il établisse une liaison avec le blog psu-ats, qui vient de créer un lien avec notre site ;

– les contacts exploratoires avec l’association des amis de tribune socialiste pour la création d’une fondation PSU (décision de la réunion précédente, le 9 novembre) n’ont pu encore avoir lieu, les ATS n’ayant décidé d’étudier ce dossier que lors de leur dernier CA (16 janvier) ; les échanges vont dès lors pouvoir commencer (et inclure accessoirement la proposition de prêts d’ouvrages de la bibliothèque du Bd Suchet) ;

– le contact avec l’association pour l’autogestion récemment créée, en vue de lui proposer, ainsi qu’aux éditions SYLLEPSE, un débat sur le thème : « Victor FAY, Victor LEDUC et l’autogestion » avec JM Demaldent et B Ravenel n’a pu se concrétiser ; il le sera prochainement par JM Demaldent avec Robi Morder ;

– les ventes de livres d’oeuvres de Victor FAY se poursuivent ; les prochaines échéances seront le débat organisé par les ATS le 23 mars au cinéma La Clef et l’AG des ATS le lendemain ; un dépôt sera proposé à la Maison des Passages à Lyon ainsi qu’à la Librairie SYLLEPSE à Paris.

Enfin la réunion a été l’occasion de débuter la reprise des cartes 2012 (cotisation de base : 10 euros, par chèque à l’ordre de Simone FAY, à transmettre au siège de l’association) et de constater que les travaux prévus au siège sont  réalisés ou en cours.

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Vous trouverez dans ce numéro la notice biographique de Paule FAY parue dans le tome 5 du dictionnaire MAITRON du mouvement ouvrier (« le nouveau maitron »).

FAY Paule 

[née BASIA KAGAN Perla] – Pseudonyme : ROUGET Jeanne

Née en 1902 ou 1903 en Pologne, morte le 16 décembre 2002 à Paris ; conseillère juridique ; militante des JC, puis du PC jusqu’en 1936, puis de divers mouvements de gauche, membre du conseil national de la Nouvelle Gauche.

Née dans une petite ville de la partie ukrainienne de la Pologne, Perla Basia Kagan fut élevée dans une famille bourgeoise par une gouvernante allemande. Venue en France, elle étudia à Toulouse (Haute-Garonne) puis à Montpellier (Hérault) et obtint une licence de droit. Elle avait adhéré à l’âge de quinze ans aux Jeunesses communistes polonaises. À Toulouse, elle fit la connaissance de Victor Fay, d’origine polonaise, qu’elle épousa. Elle créa des Cercles marxistes avant de venir à Paris, en 1929, comme secrétaire de Jacques Duclos.

Elle s’occupa de l’école par correspondance de 1930 à 1934. Le bureau de l’école était installé au siège du PCF, 122 rue Lafayette. Elle fut responsable de la section d’éducation de l’Université ouvrière fondée fin 1932 et eut le contrôle de journaux d’usines. Dans Les Cahiers du bolchevisme, elle publia plusieurs articles concernant ces journaux, notamment celui de l’usine Hotchkiss à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis).

En 1931, elle avait publié un article contre la LICA qui se concluait ainsi : « Notre lutte contre les dangers de guerre impérialiste et pour la défense de l’URSS est inséparable de la lutte acharnée contre les pacifistes de toutes mouvances. »

Elle quitta le Parti communiste en 1936 avec Victor Fay et le groupe « Que faire ? » et travailla dans un cabinet d’avocats.

Après la guerre, elle poursuivit ses activités, notamment dans les années 1956-1957 à la Nouvelle Gauche où elle fut membre d’une commission financière nationale et élue au conseil national par la fédération de la Seine.

Après la mort de son mari (29 juin 1991), avec une association des « Amis de Victor Fay », elle déploya tous ses efforts pour que ses derniers travaux soient édités.

SOURCES : Politique aujourd’hui, novembre-décembre 1976 (« L’Agit-prop. » par V. Fay). — Les Cahiers du bolchevisme, 1931-1933. — Nouvelle Gauche. Bulletin du Mouvement uni de la nouvelle gauche, n° 2, 10 février 1957, Nouvelle Gauche. Organe du Mouvement uni de la nouvelle gauche, 2e année, n° 24, du 24 mars au 7 avril 1957. — V. Fay, La Flamme et la cendre, Presses universitaires de Vincennes, 1989. — Yasmine Siblot, La Formation politique de militants ouvriers. Les écoles élémentaires du Parti communiste français de leur constitution au Front populaire, Cahiers du Centre fédéral Henri Aigueperse, FEN, Paris, 1998 (n° 24), p. 275 et passim. — Le Monde, 20 décembre 2002.

Victor FAY info n° 2

Victor-Fay-portrait
Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 

Rappel : prochaine réunion :
Lundi 23 janvier 2012 à 17 heures au siège de l’association: 81 Boulevard Suchet Paris 16ème  au fond de la cour intérieure à gauche

Livres et brochures de Victor FAY à vendre   ( frais de port non compris )
Marxisme et Socialisme – Théorie et Stratégie  (L’Harmattan – 1999) 5 euros
Contribution à l’histoire de l’URSS (la Brèche – 1994) 5 euros
L’Autogestion une utopie réaliste (Syllepse – 1996) 3 euros

brochures : chaque 0,50 euro

– les classes moyennes salariées ( extrait de « en partant du Capital » – éditions ANTHROPOS – 1968 )

– Marx et la démocratie directe (septembre 1983)

– présentation de l’édition française des Lettres de Rosa Luxemburg à Léon Jogichès

prix réduit  jeu complet (2 livres + Autogestion +  1 des 3 brochures au choix) : 10 euros

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Vous trouverez dans ce numéro la notice biographique de Victor FAY parue dans le tome 5 du dictionnaire MAITRON du mouvement ouvrier (« le nouveau maitron ») ; les amis de Victor FAY sont invités à la relire pour nous communiquer toutes remarques utiles sur son contenu 

FAY Victor

Pseudonymes : MASSON Victor, BRU Victor

Né le 18 mai 1903 à Varsovie (Pologne), mort le 29 juin 1991 à Créteil (Val-de-Marne) ; licencié en droit, sociologue ; responsable de la section éducation du Parti communiste français qu’il quitta en août 1936 avec les membres du groupe « Que faire ? » ; militant du Parti socialiste SFIO, puis du PSA, du PSU et du PS.

Né dans une famille polonaise de petite bourgeoisie (père industriel, mère au foyer « patriote polonaise » [notes biographiques de Victor Fay], touchée économiquement par la guerre de 1914-1918, pour avoir un peu d’argent de poche lycéen, Victor Fay donna des leçons aux élèves de petites classes. Au cours de l’hiver de 1917-1918, il entra en liaison avec l’organisation militaire clandestine fondée après la dissolution des légions de Pilsudski par les occupants autrichiens et allemands. L’ancienne hostilité à l’égard des Russes s’effaça devant l’admiration pour les bolcheviks, partisans de la paix et de la libération des peuples opprimés. En septembre 1918, Victor Fay adhéra à un petit groupement de socialistes de gauche, favorable à la Révolution d’Octobre. En novembre, la Pologne fut libérée et accéda à l’indépendance. Un gouvernement à direction socialiste (PPS) se forma. Pilsudski, libéré de la prison allemande, revint et prit en fait la direction du pays.

En décembre 1918, la social-démocratie de Pologne et de Lituanie, inspirée par Rosa Luxembourg et proche des bolcheviks, fusionna avec le Parti socialiste polonais de gauche qui évolua des positions des mencheviks internationalistes vers celle des bolcheviks. Ils formèrent ensemble le Parti communiste ouvrier de Pologne. Fin décembre 1918 se constitua, sur les mêmes bases, l’organisation des Jeunesses communistes. Victor Fay y adhéra, distribua des tracts à la sortie des usines, vendit l’organe du parti, organisa un groupe de sympathisants dans son lycée.

Victor Fay adhéra à la Jeunesse communiste à la fin de l’année 1918 et connut plusieurs fois l’arrestation avant de quitter la Pologne en 1925. Il avait commencé des études de droit et d’histoire qu’il voulut poursuivre en France.

Des conseils ouvriers surgirent dans les centres industriels, à Varsovie, à Lodz, dans le bassin minier de Dombrowa. Dans ce dernier seulement, les communistes obtinrent la majorité. Les socialistes, hostiles aux conseils ouvriers, s’en retirèrent. À la fin de janvier 1919, Paderewski, célèbre pianiste et homme de confiance des puissances occidentales, arriva au pouvoir à la tête de toutes les forces de la réaction. Il prononça la dissolution du Parti communiste qui, très isolé, plongea dans la clandestinité. Victor Fay perdit tout contact avec l’organisation et n’arriva à le rétablir qu’au cours de la manifestation du 1er Mai. L’année 1919 fut marquée par une lente extension de l’influence communiste parmi les jeunes, surtout les écoliers. L’échec de l’armée rouge aux portes de Varsovie en juillet-août 1920 était dû à la levée de masse de la population qui voyait dans cette armée celle de l’oppression nationale et non de la libération sociale. Victor Fay fit partie de l’organisation des Jeunesses communistes, très peu nombreuse et peu liée avec les jeunes travailleurs.

Victor Fay entra à la fin de 1920 au bureau provisoire, qui ne dirigea effectivement que le travail dans la capitale, les petits noyaux de jeunes existant en province étaient en fait dirigés par les organisations du parti. Fay préconisa, avec les autres membres du bureau provisoire, l’intégration de la jeunesse dans le parti dont l’activité laissait à désirer. Cette proposition fut rejetée par la direction du parti, le bureau provisoire fut dissous et ses membres transférés au parti.

Victor Fay entra en 1921 au service de diffusion de la littérature clandestine, son chef lui dit que, « après avoir travaillé pour la révolution avec la tête, il devra[it] désormais le faire avec les jambes ». En automne 1921, il devint membre du cercle de conférenciers auprès du Comité régional de Varsovie.

Victor Fay quitta le lycée, où la vie était devenue intenable après plusieurs arrestations, et s’inscrivit à la Faculté d’histoire de l’Université libre de Varsovie tout en travaillant comme employé dans un trust de produits chimiques. Il fut chargé de desservir successivement plusieurs organisations de « quartiers » (rayons) de la capitale, puis les fractions communistes dans les syndicats. Il collabora à la rédaction des journaux syndicaux édités par le parti. Le manque de formation théorique l’incita à créer, en 1923-1924, avec quelques camarades, trois séminaires en marge du parti : celui d’économie politique avec un disciple de Rosa Luxembourg, Henryk Grossman, celui de sociologie avec Ettinger (Dalski) et de philosophie avec Rudnianski. Pendant cette période, ses désaccords avec la direction du parti et de l’Internationale s’aggravèrent. Alors que le parti adopta, en son congrès de 1922, un programme léniniste, Victor Fay, avec quelques camarades d’extrême gauche, se rattacha à la tradition luxembourgiste encore vivace au PC polonais. Les désaccords portaient sur le droit des peuples à l’autodétermination, sur la distribution des terres aux paysans, sur la conception du parti d’avant-garde. À cela s’ajouta l’hostilité au front unique avec la social-démocratie, préconisé par le IIIe congrès de Komintern, en 1921.

Le groupe d’extrême gauche se rapprocha de la plate-forme de l’« opposition ouvrière » du PC soviétique et du KAPD, Parti communiste ouvrier d’Allemagne, issu de la scission avec le PCA, les deux groupements étant combattus par Lénine. Opposant au sein du parti, exposé à la répression policière qui s’aggravait, Victor Fay vit s’amenuiser les perspectives d’action du parti et les siennes propres. Menacé de plusieurs années de prison, après de nombreuses arrestations, et malade, Fay se décida à quitter le pays. Finalement, il choisit la France et y arriva en 1925. Après un bref séjour à Paris, il se fixa à Toulouse (Haute-Garonne) en raison de son mauvais état de santé. Il y poursuivit des études d’histoire et entama celles de droit. Après avoir pris contact avec le PCF, Fay commença en 1926 à militer à Toulouse. Coopté au bureau régional, chargé du travail parmi les étudiants et les ouvriers étrangers, collaborateur régulier de l’organe régional du parti La Voix des travailleurs, il fonda, avec d’autres camarades polonais, notamment avec Hilaire Minc, futur vice-présent du Conseil en Pologne populaire, un cercle d’études marxistes, fréquenté par 60 à 80 étudiants, originaires en majorité d’Europe orientale. Il organisa un groupe d’étudiants vietnamiens révolutionnaires et rédigea leur journal. Il s’occupa en même temps des travailleurs polonais, mineurs en majorité, et se rendit souvent, à ce titre, dans les centres miniers du Tarn et de l’Aveyron (Cagnac, Carmaux, Decazeville, etc.). Cette activité, qui dura de 1926 à 1928, attira finalement l’attention des renseignements généraux de la police. Repéré, il partit, pour éviter l’expulsion, pour Montpellier (Hérault) où il forma un autre cercle d’études marxistes parmi les étudiants, entra au bureau régional de Béziers (Hérault), collabora au journal régional, organisa les mineurs polonais du Gard (Malière).

En 1929, Victor Fay revint à Toulouse pour passer la licence en droit et partit ensuite pour Paris afin de préparer son doctorat. Son arrivée coïncida avec la crise de la direction de l’Agit-prop centrale d’où furent éliminés Paul Marion*, Fontenay*, et Roland Dallet. La nouvelle direction du parti, issue des Jeunesses communistes, décida de reprendre le travail de formation des cadres délaissé depuis 1926. Fay fut chargé des cours d’économie politique et de dialectique matérialiste à l’école des Jeunesses de la région parisienne, puis, à partir de juillet 1929, de l’organisation des écoles régionales. En 1930, après l’éviction du « groupe Barbé-Celor », arriva en France une délégation du Komintern, composée d’Eugène Fried (Tchécoslovaque), de Léon Purman et d’Adam Landy (Polonais). Ils étaient accompagnés de plusieurs instructeurs, Georges Kagan, chargé de la direction des Cahiers du bolchevisme, Anna Pauker et Erno Gerœ pour le travail d’organisation, Jablonski pour la formation, Golubieva pour le travail anti-colonial. Devenu permanent, Victor Fay collabora étroitement avec la délégation, qui favorisa son activité de formation des cadres. Il organisa et dirigea deux séries d’écoles régionales dans le Nord, à Marseille, à Alès, à Lyon, en collaboration avec Gayman* puis avec Gaston Cornavin.

Responsable du travail de formation à l’Agit-prop centrale, Victor Fay organisa deux écoles nationales du Parti communiste : une école centrale des Jeunesses et une école centrale de la CGTU. Sortirent de ces écoles entre autres Jean-Pierre Timbault*, Charles Michels*, Roger Roucaute*, Étienne Fajon*, Lucien Monjauvis*, Eugène Hénaff*, André Tollet*, Jeannette Veermersch* et Danielle Casanova. Il créa tout un réseau d’écoles de rayon, une école pour les militants de l’Étoile nord-africaine, une école de rabcors (correspondants ouvriers). Une école par correspondance fut créée en 1931, réunissant des sympathisants et des militants de province ; elle compta jusqu’à mille élèves. Les futurs députés Gaston Auguet et Grésa* furent formés à cette école. Fay fut nommé instructeur au 6e rayon de la région parisienne, où il organisa la pénétration du parti chez Citroën-Javel et chez Alsthom. Après plusieurs échecs, dus à la répression policière et patronale, il arriva à former des cellules du parti et des sections de la CGTU dans ces deux usines. Fay fut en outre chargé de la propagande pendant les grèves des ouvriers du textile, des mineurs et des métallos du Nord. Il déploya toute cette activité illégalement de 1926 à 1931. Grâce à son ami Jean Fréville*, collaborateur d’Anatole de Monzie, il obtint sa naturalisation. Il épousa aussitôt sa compagne qui obtint de ce fait la nationalité française. Permanente, elle aussi, elle assurait clandestinement, sous le nom de Jeanne Rougé*, le secrétariat de rédaction des Cahiers du bolchevisme et la direction de l’école par correspondance. En 1932, Victor Fay contribua à la fondation de l’Université ouvrière où il enseigna, sous le nom de Victor Bru, l’économie politique marxiste. La présidence officielle de l’Université ouvrière, qui comptait 1 000 à 1 200 élèves, fut confiée à Georges Cogniot, le secrétariat à Paul Bouthonnier. Y enseignaient, entre autres, Politzer*, Solomon*, Prenant*, Labérenne* et Husson*.

Après le 6 février 1934, repéré par la police, Victor Fay fut poursuivi en déchéance de la nationalité française sous la fausse accusation de travail antimilitariste. Grâce encore à de Monzie, il fit traîner l’instruction jusqu’à la veille de la victoire du Front populaire, à la suite de quoi il obtint le non-lieu.

Victor Fay ralentit pendant cette période son activité au sein du Parti communiste et se consacra davantage à l’Université ouvrière et à l’école par correspondance.

Victor Fay publiait depuis 1927 des articles dans les Cahiers du bolchevisme, une chronique hebdomadaire dans l’Humanité intitulée « Doctrine et Histoire », participa à la rédaction des pages spéciales de l’Humanité consacrées aux anniversaires de grands événements et de théoriciens du mouvement ouvrier : La Commune de Paris, la révolution d’Octobre, les 3 L (Lénine Liebknecht, Luxembourg), etc. Il rédigea des éditoriaux de Regards et Nouveaux regards, hebdomadaire illustré édité par le Secours populaire et dont le rédacteur en chef était Vital Gayman*, secrétaire général de l’Humanité. Ses articles étaient signés de divers pseudonymes : Masson, Picard, Normand, Breton, Pascal, etc. Victor Fay fut nommé officiellement lecteur aux éditions du Parti communiste, pour ne pas paraître comme permanent ; il publia, outre les textes envoyés de Moscou, deux collections, « Problèmes » avec des études de Prenant, Labérenne, Reich et « Cahiers de contre-enseignement ». Il remplace Alfred Kurella, chargé du travail parmi les intellectuels et rappelé à Moscou par Dimitrov, nommé secrétaire général au VIIe congrès du Komintern tenu en 1935. Fay publia un recueil d’études, préparé par Kurella, sous le titre « À la lumière du marxisme » auquel collaborèrent Wallon, Prenant, Labérenne, Maublanc et autres. Il publia la thèse de doctorat d’université de son ami Joseph Cœn, sous le nom de J. Klement, sur « Jaurès réformiste » qui, par un choix approprié de citations, réduit Jaurès aux positions révisionnistes de Bernstein. Croyant cette image de Jaurès par trop unilatérale, Fay formula des réserves dans une préface qui fut désavouée par le service des éditions internationales de Moscou. Il fut blâmé ensuite pour avoir publié les « Études philosophiques » de Marx et Engels, constamment rééditées depuis, au lieu d’un énorme recueil sur Marx. « Engels-Marx », préparé à Moscou, qui devait paraître sous la même forme à la fois en russe, allemand, français, anglais et espagnol.

Victor Fay fut renvoyé des Éditions en 1936 pour avoir mentionné, dans une note aux œuvres complètes de Lénine, l’opinion élogieuse exprimée par Lénine au sujet du livre de Kautsky Le Chemin du pouvoir. Fay était soupçonné d’être en désaccord avec la politique du parti et du Komintern. Ce désaccord existait réellement. Depuis l’avènement d’Hitler au pouvoir, Fay faisait partie d’un groupe de militants qui, jugeant désastreuse la politique sectaire traitant la social-démocratie de social-fascisme, décida de publier une revue d’opposition, intitulée Que Faire ? Les principaux animateurs de cette revue étaient Georges Kagan*, instructeur du Komintern, et André Ferrat*, membre du bureau politique, chargé du travail anticolonial. Faisaient partie de ce groupe : Léo Valiani, rédacteur en chef de L’Unita, Kurt Landau (Bertran), ancien secrétaire du PC autrichien et ancien dirigeant trotskiste.

Appelé à rentrer à Moscou, Georges Kagan rompit avec le Komintern, André Ferrat* rendit public son désaccord, qui persista, malgré le tournant de 1934-1935 et l’unité d’action avec la SFIO. La revue Que Faire ?, qui parut de 1934 à 1939, dénonça la répression stalinienne en URSS et pendant la guerre civile en Espagne ; elle s’opposa à l’alliance avec les radicaux en France et se prononça pour une guerre préventive lors de l’occupation de la Ruhr par Hitler. Victor Fay, malade, participa assez peu à cette activité. Il quitta le parti après le premier procès de Moscou (août 1936). En 1937, le groupe « Que Faire ? » décida d’adhérer à la SFIO, prit contact avec Jean Zyromski et sa tendance, « la Bataille socialiste ». Faisaient partie de la tendance, outre les animateurs de Que Faire ?, Andrée Marty-Capgras*, André Thirion*, etc. Victor Fay adhéra à la SFIO en 1938. Après une période de chômage, il trouva du travail comme correcteur d’imprimerie. Sa femme quitta elle aussi l’appareil du parti. Elle en fut exclue pour avoir refusé de quitter son mari. Elle travailla comme secrétaire d’avocat. Une fille, née en 1934, fut confiée aux parents de Fay en Pologne où elle reste jusqu’en 1938.

Mobilisé au début de 1940, Victor Fay fut affecté à l’intendance de Saint-Denis en raison de son état de santé. Replié à Mont-de-Marsan après la défaite, il fut démobilisé en juillet 1940 et rejoignit aussitôt Toulouse où devaient se retrouver quelques militants de « Que Faire ? », dont Georges Kagan et plusieurs mencheviks de gauche du groupe « Dan ». Après différentes péripéties, sa femme et sa fille arrivèrent elles aussi à Toulouse. Fay trouva du travail comme correcteur à L’Encyclopédie des Juris-classeurs. Entra un contact avec les premiers résistants encore isolés, notamment Gilbert Zaksas*, futur fondateur du mouvement « Libérés et fédérés ». Sa femme ayant été embauchée à Marseille, Fay la rejoignit et fut employé comme correcteur à Paris-Soir. Il noua la liaison avec le Dr Paul Schmierer qui, avec le comité Fray, s’occupait de la libération des camarades emprisonnés et internés et leur procurait des « danger-visas » pour les États-Unis. Purent ainsi échapper à la déportation en Allemagne Georges Kagan, qui mourut à New York en 1944, ainsi que quelques mencheviks, sociaux démocrates et opposants communistes.

L’occupation de la zone sud en novembre 1942 obligea Victor Fay à se replier d’abord à Avignon (Vaucluse), ensuite au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire). Il prit contact en 1943 avec des résistants du Puy-en-Velay et fut chargé, au début de 1944, de préparer un journal clandestin des MUR. Le premier numéro parut le 19 août 1944, le jour de libération du Puy, alors que se poursuivaient les combats dans les rues de la ville. Il fut nommé rédacteur en chef de ce journal, L’Appel de la Haute-Loire, organe du Comité départemental de Libération. Il assura cette fonction jusqu’à la fin septembre, y publia plusieurs éditoriaux, puis se rendit à Lyon où il était appelé par André Ferrat, directeur de Lyon libre, organe du Mouvement de Libération nationale. Victor Fay devint le rédacteur en chef du journal et y publia plusieurs éditoriaux. Il reprit son activité à la SFIO ; membre du bureau fédéral, il fut chargé de l’éducation. délégué au congrès du parti de 1946, il contribua à l’élection d’une direction de gauche, avec Guy Mollet*, nommé secrétaire général.

Lyon libre ayant fusionné avec un journal concurrent sous le nom de Soir Sud-Est, Victor Fay fut nommé directeur du bureau parisien du journal. Il fut appelé en juin 1948 par Claude Bourdet à la rédaction en chef de Combat. Ce journal mena la campagne contre la guerre d’Indochine, prit parti pour Tito et le schisme yougoslave et combattit en même temps l’alignement de la France sur les États-Unis. Malgré l’augmentation de la vente, Combat ne se couvrit pas faute de publicité. Le directeur général, chargé de la gestion financière, Henry Smadja, intervint, malgré l’engagement contraire, dans la confection du journal, chercha à en atténuer l’orientation anticoloniale et neutraliste ainsi que la critique de la coalition gouvernementale dont faisait partie la SFIO. La rupture intervint en mars 1950 : la moitié de la rédaction, dont Claude Bourdet et Victor Fay, quitta le journal en invoquant la clause de conscience. Au même moment, Soir Sud-Est cessa de paraître. Resté sans ressources, après un bref passage à L’Information, Victor Fay entra, grâce à Vital Gayman*, directeur du journal parlé, aux émissions vers l’étranger de la RTF, devenue plus tard l’ORTF. Il publia en même temps des articles dans L’Express de la période mendésiste et dans Tribune des peuples, revue internationale soutenue par la gauche travailliste (Bevan).

À la RTF, Victor Fay fut chargé, à partir de 1952, des informations et des commentaires concernant l’Europe de l’Est, qui étaient diffusés en seize langues. Sa liberté d’expression fut sensiblement restreinte après l’arrivée de De Gaulle au pouvoir. À partir de 1964, il fut interdit d’antenne et ses commentaires ne furent presque plus diffusés. Réduit au silence, Fay demanda et obtint son renvoi en 1967. Ayant atteint en 1968 l’âge de la retraite, il fiit liquider sa pension, n’ayant trouvé aucun emploi stable.

Membre du syndicat des correcteurs CGT jusqu’en 1943, Victor Fay avait adhéré au syndicat des journalistes CGT en 1944, puis à la CGT-FO lors de son entrée à la RTF. Il participa à la direction des grèves de 1967 et 1968, quitta FO – qui avait refusé l’autogestion – en 1974 et adhéra au syndicat des journalistes CFDT. Il contribua à la création de l’Union nationale des syndicats de journalistes, réunissant trois syndicats confédéraux et le syndicat autonome. Il fit partie jusqu’en 1980 de son comité directeur. Il participa à plusieurs colloques sur le statut de la presse et les droits des équipes rédactionnelles.

Depuis 1948, Victor Fay, fixé à Paris, militait à la SFIO. Il fonda avec Lucien Weitz* un club où se réunissait la gauche du parti hostile à la politique de Guy Mollet*, club que fréquentèrent Alexandre Verret*, Michel Rocard*, Boireau, Hurtig* et autres. Il dirigea le séminaire organisé par les étudiants socialistes en 1954-1955, sur les problèmes de philosophie, d’économie politique et de sociologie marxistes. La capitulation du gouvernement de Guy Mollet* devant les colons d’Algérie et l’envoi du contingent contre le FLN aboutirent à la formation d’une minorité plus nombreuse, qui englobait l’ancienne extrême gauche, représentée par Weitz* et Fay et animée par Oreste Rosenfeld*, et à laquelle se joignirent les anciens blumistes, tels que Daniel Mayer*, Robert Verdier*, Robert Blum ainsi que Mireille Osmin*, Alain Savary*, André Philip*, Édouard Depreux, plus tard Tanguy Prigent*. Le ralliement de Guy Mollet à de Gaulle amena cette minorité à quitter la SFIO et à créer, en automne 1958, le Parti socialiste autonome (PSA) qui fut rejoint par des radicaux de gauche groupés autour de Pierre Mendès France*, dont Pierre Bérégovoy. Le PSA engagea des pourparlers en vue de la fusion avec l’UGS (formée par la Nouvelle gauche et le Mouvement de libération du peuple). Firent partie des négociations les opposants communistes qui publiaient Tribune du communiste représentés par Jean Poperen* et Serge Mallet*. La fusion eut lieu en 1960 sous le nom du Parti socialiste unifié (PSU). Victor Fay participa activement à la création du PSU et à la rédaction de la Charte du nouveau parti.

Grâce au déclin de la SFIO, le PSU atteignit 15 000 adhérents. Victor Fay rejognit Jean Poperen* et Claude Bourdet au sein du courant unitaire, dirigea les écoles du parti, notamment un séminaire sur Le Manifeste communiste et sur Salaire prix et profits, publia les schémas de conférences, rédigea le bulletin mensuel du courant (L’Action). Membre de la direction politique nationale, il entra au bureau national en 1964. La direction dont il fit partie fut désavouée par le congrès tenu en 1967 qui rejetta la proposition d’alliance du PSU avec la FGDS. Fay refusa d’être réélu à la direction et poursuivit son activité dans le courant unitaire. Il se rallia aussitôt au mouvement de contestation de Mai 68, soutint les revendications des étudiants, désavoua autant l’extrémisme du PSU, qui empêcha Mendès France de prendre la tête du mouvement, que l’attitude du PC et de la CGT qui, ne pouvant dominer l’action, s’empressa de conclure un compromis avec le gouvernement au cours des négociations de Grenelle. L’action de la classe ouvrière étant détournée de ses objectifs politiques au bénéfice de quelques avantages économiques, la défaite du mouvement de caractère prérévolutionnaire aboutit au triomphe de De Gaulle.

Le PSU se replia sur une politique sectaire, sous l’influence des courants trotskistes et maoïstes, refusa de désavouer les attentats individuels et les actions de commandos. Fay combattit cette orientation avec un tiers du parti. Il fut suivi par le congrès de Dijon (1969) qui désapprouva la direction ayant pris position pour l’abstention lors du référendum gaulliste de la même année. La direction, amputée de son extrême gauche au congrès de Lille de 1971, évolua sous l’influence de la CFDT vers l’autogestion, qui fut adoptée au congrès de Toulouse en 1972. Le congrès se divisa sur le concept de l’unicité ou de la dualité du pouvoir. Les partisans de la dualité (parlement et conseils) l’emportèrent sur ceux de l’unicité du pouvoir conseilliste. Michel Rocard* représenta la première tendance, Victor Fay la seconde. Il revint cependant à la direction du parti et y resta jusqu’au congrès de Saint-Étienne tenu en 1980. Pendant toute cette période, il collabora régulièrement aux organes du PSU, Critique et Tribune socialiste. Il combattit le projet d’adhésion au nouveau Parti socialiste présenté par Michel Rocard* en 1974, tout en cherchant à amener la majorité du PSU à une forme d’alliance durable avec ce parti. Il préconisa l’adhésion conditionnelle au programme commun, dont il critiquait les tendances étatiques et sous-estimait les vertus mobilisatrices. Après le départ des partisans de Rocard, le PSU, isolé, périclita. Dès 1978, il « tomba sous l’influence des populistes et des gauchistes, qui contribu[èr]ent à le marginaliser et à le couper du mouvement ouvrier organisé ». En 1980, Victor Fay fit, à l’occasion du vingtième anniversaire du PSU, le bilan critique de cette expérience, et en général de celle d’un tiers parti, dans un exposé à la Fondation des sciences politiques, puis dans un article de Politique aujourd’hui. Il adhéra au comité national de soutien de la candidature de Mitterrand*, qu’il avait déjà soutenue en 1965 et en 1974. Il adhéra, avec un groupe d’anciens dirigeants du PSU partisans de l’unité, au nouveau Parti socialiste.

Victor Fay collabora au Monde diplomatique, régulièrement de 1966 à 1973, puis d’une manière plus irrégulière jusqu’en 1980. Il y traitait les problèmes des partis et des États communistes, notamment du printemps de Prague, de l’autogestion en Yougoslavie, des grèves en Pologne, ainsi que des événements de 1968 en France. Il écrivit de temps en temps au Monde quotidien. Il publia en 1967, aux EDI, un recueil d’études à l’occasion du 50e anniversaire de la Révolution d’Octobre. Il collabore à la revue internationale de sociologie L’Homme et la société, dirigea la collection « Marxisme d’hier et d’aujourd’hui » aux éditions Anthropos, publia dans cette collection, pour le centenaire du 1er tome du Capital, un recueil d’études intitulé En partant du « Capital ». Il participa au colloque sur ce centenaire à Cerisy-la-Salle en 1967, au colloque sur les voies du socialisme en 1968 (également à Cerisy), puis, en 1970 à Cabris, au colloque sur « Sociologie et Révolution ». En 1971, il prépara et présenta un choix de lettres de Rosa Luxembourg à Léon Yogichès. Il appartint à la rédaction de la revue Politique aujourd’hui, fondée en 1969 par des communistes dissidents et y publia des articles sur le mouvement communiste international. Il collabora régulièrement à la Quinzaine littéraire où il rendit compte des ouvrages consacrés au marxisme et au mouvement communiste en France. Il se rendit à plusieurs reprises en Yougoslavie, d’abord comme journaliste pour « couvrir » les visites de Khrouchtchev en 1955 et 1963, puis comme militant autogestionnaire pour participer à des « tables rondes » à Belgrade et à Cavtat. Il y présenta des rapports écrits qui parurent dans la revue Le Socialisme dans le monde.

Victor Fay organisa, dans le cadre de l’Institut Gramsci français, créé par une équipe de dissidents communistes et dont l’existence fut éphémère, un groupe d’études sur l’autogestion. Le groupe s’occupa en particulier des problèmes de la démocratie directe dans l’entreprise et des conseils d’ateliers. Le groupe autogestion de l’Institut Gramsci et le groupe « Socialisme et Autogestion » organisèrent, en janvier 1981 à Paris, un colloque sur les technologies nouvelles et la structure de la classe ouvrière, qui réunit, malgré leurs divisions, 120 cégétistes, cédétistes, socialistes, PSU et dissidents communistes. Le groupe, qui poursuivit une activité autonome, décida en octobre 1981 d’adhérer à l’Institut socialiste d’études et de recherches (ISER), soutenu par le Parti socialiste.

Victor Fay fit partie du collectif de direction de l’ISER, participa aux séminaires organisés par cet institut sur « L’émancipation nationale et le nouvel internationalisme » en juin 1982, puis sur « Marx, Jaurès et le socialisme » en mars 1984.

Victor Fay se présentait ainsi : « Luxemburgiste à ses débuts, devenu léniniste en 1926, il revient en 1945 aux conceptions du parti de Rosa Luxembourg plus souples et plus ouvertes, tout en restant fidèle à Lénine en ce qui concerne les problèmes national et paysan. Marxiste indépendant, il se rattache au courant conseilliste du mouvement ouvrier mondial. »

ŒUVRE : Victor Fay a publié ses mémoires sous le titre La Flamme et la cendre. Histoire d’une vie miltante, texte établi avec le concours d’Évelyne Malnic, « Culture et société », Presses universitaires de Vincennes, Saint-Denis, 1989, 274 p. — Victor Fay collabora, de 1926 à 1928, à La Voix des travailleurs, hebdomadaire régional du PCF paraissant à Toulouse. De 1927 à 1935, il collabora aux Cahiers du bolchevisme sous les pseudonymes Gérard et Victor ; il collabora à l’Humanité en y tenant une rubrique hebdomadaire sous le titre « Doctrine et Histoire » (1930-1933), sous le nom de Victor Masson. Il publia des éditoriaux dans Regards et Nouveaux regards (1934-1935) sous différents pseudonymes. À partir de 1944, il signa tous ses articles Victor Fay à L’Appel de la Haute-Loire (août-septembre 1944) et à Lyon libre (1944-1948). Il ne signa pas ses contributions à Combat où il contrôla et orienta l’ensemble de l’activité rédactionnelle (1948-1950). Ses chroniques diffusées par les émissions vers l’étranger de l’ORTF sont signées soit Victor Fay, soit Michel Svoboda, soit de ses initiales. Il publia sous son nom des articles dans L’Express (1960-1964). Tribune des Peuples, Après-demain (1968), Tribune socialiste et Critique socialiste (1960-1980), L’Homme et la société (1969-1973), Politique aujourd’hui (1969-1980). — Marxisme et socialisme. Théorie et stratégie, L’Harmattan, 1999, 495 p.

SOURCES : BMP, bobines 393 et 394 (cité par D. Tartakowsky). — Danielle Tartakowsky, thèse et ouvrage, op. cit. — Serge Pey, Structures internes et rythmes de développement de la section d’agitation et de propagande du PCF entre les deux guerres, thèse de IIIe cycle, 3 tomes. — J.-J. Thomas, Esquisse d’une histoire du groupe « Que faire ? », 1933-1939, mémoire de maîtrise, Rennes. — Notes de Victor Fay.

Victor FAY Info n°1

Victor-Fay-portrait
Victor FAY  (18 mai 1903 – 29 juin 1991)

 


Relevé de conclusions de la réunion du 9 novembre

Un petit groupe de travail s’est réuni le mercredi  9 novembre 2011 à 15 heures au siège de l’AAVPF à la demande de sa présidente, Simone FAY, pour examiner les mesures à prendre en ce qui concerne l’avenir de l’association à la suite du décès le 3 juin 2011 de son directeur, notre regretté ami et camarade Claude GERAUD.

Participaient à cette réunion, outre Simone FAY, Jean-Marie DEMALDENT , vice-président, Bernard Ravenel et Roger Barralis. Il a été décidé de prendre les dispositions suivantes :

1site de l’association

Il a été constaté que, dans son état actuel, le site de l’AAVPF ( http://assovpfay.org/index.php ) était extrêmement limité en contenu et non mis à jour depuis mai 2010, mais qu’il a le mérite d’exister, et qu’il s’agit d’un véritable site (dont la mise en place avait coûté 1 000 euros) ; en outre S. Fay peut recourir aux services d’un spécialiste rémunéré si nécessaire.

Quelques mesures conservatoires seront donc prises : notamment la demande de création de liens dans des sites amis (notamment dans le blog psu-ats)  ; Jean-Marie Demaldent prendra contact en ce sens avec le site « autogestion » nouvellement créé .

Bernard Ravenel transmettra à S. Fay le texte « papier » d’une communication qu’il a faite il y a quelques années sur  V. Fay, V. Leduc et l’autogestion pour la mettre sur le site.

A moyen terme, proposition sera faite aux ATS d’examiner la possibilité d’insérer le site de l’AAVPF dans un site nouveau à créer par transformation en site du blog psu-ats, si tel était le cas ; dans une telle hypothèse, l’AAVPF pourrait examiner la possibilité de contribuer financièrement à l’édification de ce nouveau site.

2 – Ouvrages de Victor FAY

Il reste encore au siège de l’association d’assez nombreux exemplaires de  deux livres d’oeuvres de Victor Fay, ainsi que certaines brochures ou « tirés à part »; leur vente, initiée par R. Barralis  dans deux réunions (conseil d’administration des ATS du 27 juin et réunion ex-ESU du 5 novembre ) pour un total à ce jour de 112 euros ; il est décidé de poursuivre cette vente par le biais d’un stock-relais déposé aux ATS rue de Malte avec leur accord.

En outre Jean-Marie Demaldent  prendra officiellement contact avec la librairie SYLLEPSE pour lui proposer d’y déposer quelques exemplaires à la vente ( un premier échange le 5 novembre de R. Barralis avec Patrick Silberstein laisse penser que c’est possible). Il examinera avec lui l’éventualité d’une conférence commune Demaldent-Ravenel sur V. Fay, V. Leduc et l’autogestion dans le cadre de l’association « autogestion » créée cette année.

3 – notice biographique du MAITRON sur Victor FAY

Un premier examen de cette notice par J-M. Demaldent laisse apparaître certaines inexactitudes ou approximations ; il prendra contact à ce sujet avec Claude Pennetier, directeur du Maitron.

4 – avenir de l’association 

Après un échange de vues général, il est apparu que le gage de la pérennité de l’action en mémoire de Victor Fay se trouverait plus sûrement dans l’adossement de l’AAVPF à une initiative plus large de regroupement d’efforts de mémoire, au sein de laquelle elle garderait sa visibilité ; en ce sens l’association pourrait proposer de s’associer à la mise en place avec d’autres associations (Amis de tribune Socialiste, Institut Edouard Depreux, …) d’une fondation PSU, à la fondation duquel Victor Fay a participé, et dont il a été membre actif durant 20 années. Des contacts exploratoires seront pris à ce sujet.

5  – siège de l’association

Quelques mesures d’urgence sont à prendre en matière de plomberie afin d’éviter que ne surviennent des dégâts des eaux ; les dispositions nécessaires sont réglées par la présidente avec M. Ennellin, le gardien de l’immeuble du 81 Bd Suchet.

La bibliothèque résiduelle du siège pourra faire l’objet de prêts et/ou donations à des organiosations amies, notamment aux ATS.

6 – prochaine réunion 

La prochaine réunion est fixée au Lundi 23 janvier 2012 à 17 heures au siège de l’association ; outre les présents du 9/11, sont invités : Armand AJZENBERG (SGal), Etienne KLING (SGal adjoint) et Michel THIERCELIN (trésorier), Christian BERGER et Léo GOLDBERG.

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